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- Après-match
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Vendredi soir, contre Luçon, les Strasbourgeois avaient l'occasion de montrer ce qu'ils avaient dans le ventre après un début de saison en demi-teinte.
Certains verront le verre à moitié vide, d'autres à moitié plein. Après six matchs, dont trois défaites, Luçon était censé venir relancer la série de victoires à domicile face à des équipes relégables ou promues dans ce championnat. Cependant le résultat est à l'image de cette saison, un nul malgré la pauvreté technique adverse et le jeu haché.
Vous connaissez le résultat, et c'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir du match en lui-même, tant et si bien que j'eus été tenté de vous copier-coller les tweets du fil twitter consacré aux matchs du Racing, à savoir le seul et unique #liveRCS.
Le site n'ayant plus d'argent - achetez les polos - pour verser des droits d'auteur aux utilisateurs concernés du réseau social, il faudra quand même parler de la purge qu'était ce match.
Et il faudra probablement du temps aux un peu plus de 9 000 spectateurs pour digérer le match d'hier, tout comme il faut du recul pour analyser le jeu proposé. Beaucoup, beaucoup de recul au point d'en tomber dans la Krimmeri.
Pourtant, sans dire qu'une victoire était annoncée, l'adversaire vendéen semblait largement à la portée de Strasbourgeois meurtris après une défaite au Paris FC qui laissa quelques regrets. En effet, avec 12 buts pris dont 9 à l'extérieur en 4 matchs, les Vendéens ne ressemblaient en rien à un ogre, malgré leur étonnant victoire face au Red Star à domicile.
François Keller géra donc son groupe de manière à laisser les joueurs revenants de blessure en tribune, et réaligna une équipe similaire aux derniers matchs avec un Abdelak Belhameur aux côtés de Brian Amofa pour allier physique et finesse et le duo Perrin-Ledy en attaque.
Fight club
L'envie est pourtant, dès le début du match, du côté des joueurs de Luçon. Les occasions les plus franches sont pour eux, comme ces deux frappes de 20 mètres croisées, juste un peu trop pour trouver le cadre. Un souffle d'incertitude s'abat sur les travées, les Alsaciens sans être dominés n'arrivent pas trouver le juste tempo, celui qui permet de franchir les lignes ennemies dans les 30 derniers mètres, de décaler astucieusement, bref, de jouer au football. Au lieu de cela, on a le droit à un jeu quasi-stérile, débouchant de temps à autre sur un centre raté.
Le Racing profite toutefois des assauts adverses pour tenter d'exister dans cette partie mais la dernière ou l'avant-dernière passe pêche régulièrement. Le seul centre réussi de la partie est au crédit de Benjamin Genghini qui trouve d'un long centre un Julien Perrin étonnamment démarqué entre deux Vendéens qui place une tête croisée que le portier adverse ne peut que détourner dans ses propres buts du bout des doigts.
Shining
Les Alsaciens qui viennent d'ouvrir le score ne se montrent pour autant pas plus tranchants, même si les deux milieux axiaux Brian Amofa et Abdelak Belhameur tentent avec une envie certaine de dynamiser l'entre-jeu. Ces derniers seront par ailleurs parmi les deux meilleurs joueurs sur la pelouse, malgré leur inexpérience à ce niveau. Le premier a montré des qualités de récupération et de percussion intéressantes quand le second prend bien le relais et joue souvent intelligemment simple et souvent juste.
La première période restera donc maigre en occasions franches, esseulé sur le front de l'attaque, Julien Perrin est nettement le Strasbourgeois le plus dangereux avec consécutivement son but, un coup-franc détourné par Martin de sa lucarne et un centre trop long où il reçoit en pleine figure un ballon qui ne lui semblait pas destiné.
La faute première est probablement le relâchement régulier qui se produit à la Meinau après l'ouverture du score. Ce qui permettait de gérer le score en CFA 2 et CFA ne produit que peu d'effet à ce niveau, si ce n'est de laisser le ballon à l'adversaire qui se plaît à provoquer quelques frissons aux supporters présents.
Ghostbuster
La seconde période commence par un changement : David Ledy, blessé, est remplacé par Jérémy Grimm. Le but probable de ce remplacement est de permettre un 4-3-3 défensif avec un milieu très solide.
Un dessin valant mieux qu'un grand discours, voici peu ou prou le schéma tactique de la seconde période :
Les espaces sont donc larges pour Luçon qui, par un décalage réussi sur l'aile gauche, oblige Sabo - étrangement placé en défense l'espace d'une action - à manquer son dégagement pour l'attaquant adverse qui place une frappe molle hors de portée de Guillaume Gauclin. L'action se déroule au ralenti, le but est hideux mais le résultat est malheureusement là : Luçon égalise et plus jamais dans la partie, exceptée une frappe de Belhameur enroulée au ras du sol à 16 mètres et une puissante frappe de Sichi dans les tous derniers instants, Strasbourg ne sera en mesure d'aller chercher la victoire.
La suite ne sera qu'une succession de fautes grossières de part et d'autre, de provocations vendéennes par des joueurs qui prennent un malin plaisir à jouer la montre, et puis d'incidents divers.
Work hard, play hard
Le résultat n'est pas glorieux, et il serait facile d'enfoncer les joueurs. Malheureusement, la triste vérité est que cette équipe de Luçon est largement prenable par toute équipe qui s'en donne la peine. Il y avait une grande sensation de vide à la Meinau, avec ce match insipide, illustré à la perfection par l'indifférence de Jean-Philippe Sabo à son poste défensif ou par la transparence de Benjamin Genghini.
Jérémy Grimm, quant à lui, à certes beaucoup manqué mais a simplement joué comme il sait le faire, et avec un milieu de terrain sans récupérateur, l'attaque fut de plus en plus isolée au fil du match.
Le manque d'envie était flagrant, quoi qu'en dise les joueurs ou le coach. Non, ce n'est pas un point de gagné mais deux de perdus, clairement, et François Keller le sait pertinemment. Il n'y avait strictement aucune percussion, aucun élan de générosité dans les efforts collectifs, et les joueurs auraient encore pu rester cinq heures de plus sur la pelouse sans récolter la victoire.
Les critiques peuvent paraître sévères, mais si certaines défaites sont belles par l'effort fourni par les joueurs, il est intolérable que si peu d'engagement soit proposé.
Le calendrier qui se profile sera d'une toute autre nature et c'est un Racing en manque de confiance qui devra prouver qu'il a des tripes.
Vous connaissez le résultat, et c'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir du match en lui-même, tant et si bien que j'eus été tenté de vous copier-coller les tweets du fil twitter consacré aux matchs du Racing, à savoir le seul et unique #liveRCS.
Le site n'ayant plus d'argent - achetez les polos - pour verser des droits d'auteur aux utilisateurs concernés du réseau social, il faudra quand même parler de la purge qu'était ce match.
Et il faudra probablement du temps aux un peu plus de 9 000 spectateurs pour digérer le match d'hier, tout comme il faut du recul pour analyser le jeu proposé. Beaucoup, beaucoup de recul au point d'en tomber dans la Krimmeri.
Pourtant, sans dire qu'une victoire était annoncée, l'adversaire vendéen semblait largement à la portée de Strasbourgeois meurtris après une défaite au Paris FC qui laissa quelques regrets. En effet, avec 12 buts pris dont 9 à l'extérieur en 4 matchs, les Vendéens ne ressemblaient en rien à un ogre, malgré leur étonnant victoire face au Red Star à domicile.
François Keller géra donc son groupe de manière à laisser les joueurs revenants de blessure en tribune, et réaligna une équipe similaire aux derniers matchs avec un Abdelak Belhameur aux côtés de Brian Amofa pour allier physique et finesse et le duo Perrin-Ledy en attaque.
Fight club
L'envie est pourtant, dès le début du match, du côté des joueurs de Luçon. Les occasions les plus franches sont pour eux, comme ces deux frappes de 20 mètres croisées, juste un peu trop pour trouver le cadre. Un souffle d'incertitude s'abat sur les travées, les Alsaciens sans être dominés n'arrivent pas trouver le juste tempo, celui qui permet de franchir les lignes ennemies dans les 30 derniers mètres, de décaler astucieusement, bref, de jouer au football. Au lieu de cela, on a le droit à un jeu quasi-stérile, débouchant de temps à autre sur un centre raté.
Le Racing profite toutefois des assauts adverses pour tenter d'exister dans cette partie mais la dernière ou l'avant-dernière passe pêche régulièrement. Le seul centre réussi de la partie est au crédit de Benjamin Genghini qui trouve d'un long centre un Julien Perrin étonnamment démarqué entre deux Vendéens qui place une tête croisée que le portier adverse ne peut que détourner dans ses propres buts du bout des doigts.
Shining
Les Alsaciens qui viennent d'ouvrir le score ne se montrent pour autant pas plus tranchants, même si les deux milieux axiaux Brian Amofa et Abdelak Belhameur tentent avec une envie certaine de dynamiser l'entre-jeu. Ces derniers seront par ailleurs parmi les deux meilleurs joueurs sur la pelouse, malgré leur inexpérience à ce niveau. Le premier a montré des qualités de récupération et de percussion intéressantes quand le second prend bien le relais et joue souvent intelligemment simple et souvent juste.
La première période restera donc maigre en occasions franches, esseulé sur le front de l'attaque, Julien Perrin est nettement le Strasbourgeois le plus dangereux avec consécutivement son but, un coup-franc détourné par Martin de sa lucarne et un centre trop long où il reçoit en pleine figure un ballon qui ne lui semblait pas destiné.
La faute première est probablement le relâchement régulier qui se produit à la Meinau après l'ouverture du score. Ce qui permettait de gérer le score en CFA 2 et CFA ne produit que peu d'effet à ce niveau, si ce n'est de laisser le ballon à l'adversaire qui se plaît à provoquer quelques frissons aux supporters présents.
Ghostbuster
La seconde période commence par un changement : David Ledy, blessé, est remplacé par Jérémy Grimm. Le but probable de ce remplacement est de permettre un 4-3-3 défensif avec un milieu très solide.
Un dessin valant mieux qu'un grand discours, voici peu ou prou le schéma tactique de la seconde période :
Les espaces sont donc larges pour Luçon qui, par un décalage réussi sur l'aile gauche, oblige Sabo - étrangement placé en défense l'espace d'une action - à manquer son dégagement pour l'attaquant adverse qui place une frappe molle hors de portée de Guillaume Gauclin. L'action se déroule au ralenti, le but est hideux mais le résultat est malheureusement là : Luçon égalise et plus jamais dans la partie, exceptée une frappe de Belhameur enroulée au ras du sol à 16 mètres et une puissante frappe de Sichi dans les tous derniers instants, Strasbourg ne sera en mesure d'aller chercher la victoire.
La suite ne sera qu'une succession de fautes grossières de part et d'autre, de provocations vendéennes par des joueurs qui prennent un malin plaisir à jouer la montre, et puis d'incidents divers.
Work hard, play hard
Le résultat n'est pas glorieux, et il serait facile d'enfoncer les joueurs. Malheureusement, la triste vérité est que cette équipe de Luçon est largement prenable par toute équipe qui s'en donne la peine. Il y avait une grande sensation de vide à la Meinau, avec ce match insipide, illustré à la perfection par l'indifférence de Jean-Philippe Sabo à son poste défensif ou par la transparence de Benjamin Genghini.
Jérémy Grimm, quant à lui, à certes beaucoup manqué mais a simplement joué comme il sait le faire, et avec un milieu de terrain sans récupérateur, l'attaque fut de plus en plus isolée au fil du match.
Le manque d'envie était flagrant, quoi qu'en dise les joueurs ou le coach. Non, ce n'est pas un point de gagné mais deux de perdus, clairement, et François Keller le sait pertinemment. Il n'y avait strictement aucune percussion, aucun élan de générosité dans les efforts collectifs, et les joueurs auraient encore pu rester cinq heures de plus sur la pelouse sans récolter la victoire.
Les critiques peuvent paraître sévères, mais si certaines défaites sont belles par l'effort fourni par les joueurs, il est intolérable que si peu d'engagement soit proposé.
Le calendrier qui se profile sera d'une toute autre nature et c'est un Racing en manque de confiance qui devra prouver qu'il a des tripes.
