Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La défaite à un point

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Après-match
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Par athor
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© mattrcs

Au bout d'un match franchement insipide, le Racing croyait avoir fait le plus dur en menant au score, avant de se faire immédiatement rejoindre au score. Un match nul au goût bien amer.

Cinq matchs à l'extérieur, aucun succès, mais surtout aucun but marqué, le Racing cru 2013/2014 est un bien piètre voyageur. Pour trouver trace d'une telle stérilité offensive en dehors de la Meinau, plus de 7h30 sans trouver le chemin des filets, il faut remonter à la saison 2007/2008, et la funeste série des 11 défaites consécutives. Les hommes de Furlan étaient alors restés muets de la mi-mars à la mi-mai, avant que James Fanchone ne brise la série au Vélodrome (fiche).

Au stade de la Licorne, il s'agissait donc pour la troupe de François Keller de se rassurer offensivement, tout en accrochant enfin un bon résultat contre une équipe bien loin de ses ambitions affichées, et nécessaire avec la possible perte de son statut pro. Entre ces deux clubs de calibre supérieur au National, mais mal classés, la presse a évidemment fait ses choux gras en parlant de match de la peur ou de match à six points.

Pour aborder cette rencontre, l'entraîneur alsacien avait choisi un dispositif plus défensif, mais adapté au lancement de contre-attaques, dans un schéma en 4-3-3:

Equipe


Au niveau de l'animation, les montées des deux latéraux que sont Pinaud et Sabo ont été compensées par la position très basse de Jérémy Grimm, qui n'hésitait pas à jouer les défenseurs centraux, transformant par moment le système en 3-5-2. Au milieu, Amofa et Oliveira étaient destinés à jouer les relayeurs pour trouver les trois joueurs offensifs, Ledy et Belahmeur, dans un rôle d'ailiers qui repiquaient dans l'axe, et Perrin en pur pivot. Ceci, c'est pour la théorie, car dans la pratique, les choses ne se sont pas toujours déroulées ainsi.

Les premières minutes de jeu laissent entrevoir ce que sera cette rencontre, le jeu est très pauvre du côté des deux équipes, l'ASC se montrant extrêmement fébrile, malgré une composition plutôt offensive, avec un vrai 4-4-2 et deux joueurs rapides sur les côtés (Koubemba et Youssouf). La peur du résultat négatif n'aide pas les joueurs à proposer un spectacle réjouissant pour les 5669 spectateurs du soir. Côté Racing, des ébauches d'attaques sont proposés, principalement sur le côté droit, où Gauthier Pinaud se montre à son niveau habituel, en multipliant les montées et en tentant d'apporter des solutions. Défensivement, le Castelroussin s'est également montré très solide, avec des tacles glissés bien maîtrisé. En revanche, son pendant sur le côté gauche, Jean-Philippe Sabo, a lui beaucoup souffert de la comparaison, en laissant la porte grande ouverte aux Picards et en étant assez malheureux dans ses choix.

Les premières alertes amiénoises, au bout d'une demi heure de jeu (quand on vous disait qu'il ne se passait pas grand chose), sont d'ailleurs à mettre à son passif, puisqu'il est bien trop facilement éliminé par Koubemba, à deux reprises. Sur la seconde occasion concédée, Marega touche le poteau de Gauclin, qui est bien heureux de récupérer le ballon sur la reprise consécutive. Ce frisson est la seule véritable action offensive notable de cette première période. De son côté, Franck L'Hostis aura vécu 45 minutes très tranquilles. Signalons le remplacement, à la 33ème minute de jeu, de Belahmeur, très emprunté, par Anthony Sichi, dont le profil permet en plus de combler les manques défensifs sur le côté gauche.

La seconde période reprend sur le même rythme. Le Racing est toujours à la Peine, et Amiens, même en déployant un jeu indigent parvient, par vaguelettes, à s'approcher de la surface alsacienne. Offensivement, on ne parvient pas à trouver Julien Perrin, et David Ledy, toujours au charbon, se bat sur chaque ballon aérien, mais sans grand succès. Derrière eux, le milieu de terrain, malgré une supériorité numérique dans ce secteur de jeu, parvient à gratter des ballons, par l'intermédiaire d'un Grimm enfin à un niveau correct, mais ne sait jamais quoi en faire. Positionné comme relayeur, Stanislas Oliveira a peiné à orienter le jeu, en l'absence de mouvements et d'appels.

L'entrée de Dimitri Liénard, dans son rôle d'energizer qui lui a souri face à Luzenac, a permis de secouer le cocotier et au Racing de se procurer enfin une occasion notable, avec ce centre-tir détourné en corner à la 78ème minute. Une poignée de minutes plus tard, l'improbable se produit: sur une remise de Julien Perrin, Anthony Sichi décoche une grosse frappe du droit de l'entrée de la surface qui fini sa course dans la lucarne picarde. Ce but met un terme à 534 minutes de disette et permet d'entrevoir les trois points d'une victoire ô combien imméritée mais salvatrice d'un point de vu comptable. Malheureusement, les rêves strasbourgeois ne dureront que deux minutes, Kévin Koubemba s'essayant lui aussi, avec réussite, à la lourde frappe de l'extérieur de la surface.

Enfin le match s'anime un peu, mais les deux équipes sont totalement désorganisées et bien trop brouillonne pour forcer la décision. Ce match de bas de tableau, dans tous les sens du terme, s'achève sur ce résultat nul, là aussi dans tous les sens du terme. Maladroits, sans allant, sans solutions, le Racing repart de Picardie avec le regret de ne pas avoir su arracher cette victoire aux allures de hold-up. Mais au delà de cette déception, c'est la manière qui doit aujourd'hui inquiéter. L'effectif affiche des manques criants dans certains secteurs (la défense centrale, le poste de latéral gauche, les ailes), et le jeu produit est bourré de lacunes rendant impossible la réalisation d'un résultat à l'extérieur. Aujourd'hui 13ème, le RCS est clairement à sa place, mais se doit de réagir rapidement, sous peine d'une grande désillusion.

athor

Commentaires (1)

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  • Mais quand donc le problème du latéral gauche sera-t-il réglé? L'an passé Guignery a cédé sa place à Momha et l'on dut recruter Sabo pour pallier aux déficiences des deux précités. Cette année, ça recommence.
    Merci pour le CR.

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Stammtisch
  • arthas ce point peut jouer en faveur du HAC à la 34e
  • arthas Ils ont un meilleur goal average, ce soir ça leur suffit pour repasser devant Metz
  • islay Marseille ???@ewolfo...
  • arthas Il n'empêche que c'est un point important pour le maintien
  • arthas La physionomie fait mal pour les Havrais, même si Paris a archi dominé quand même
  • fouxy Le déroulé du match c’est une claque pour Le Havre
  • fanta une victoire demain et on est maintenu officiellement
  • fouxy Avant le match oui @tenseur
  • arthas L'arbitre qui laisse le match se poursuivre mdr
  • tenseur Bon ça aurait pu être pire. Mais le PSG faire un nul vs Le Havre....
  • fouxy Vu la physionomie
  • fouxy Ce match nul va faire mal à la tête aux havrais
  • elwolfo68 (nous, nice puis marseille)
  • elwolfo68 le havre doit prendre 7 points sur ses 3 derniers matchs pour nous dépasser (
  • arthas Et voilà, l'enfilade comme d'hab' :p
  • tenseur Oufff
  • islay Psg sérieux ;))
  • tenseur Et Strasbourg va jouer chez Le Havre a la prochaine journee
  • athor 3-3
  • tenseur Pas sérieux de la part du PSG

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