Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Une faute professionnelle !

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Après-match
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Par nikolko
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Pagis, deux buts et une grosse blessure © Karim Chergui

Strasbourg repart encore une fois bredouille de son déplacement à Nantes. Tenant dans leurs mains leur première victoire en championnat, les Bleus la laissent finalement filer et l'offrent à d'incroyables Canaris. A peine croyable !

Un spectateur lambda ou Nantais pourrait employer des termes comme « superbe » ou encore « incroyable » pour décrire la rencontre de ce soir. Un match fou en effet ! Pas de temps mort, des occasions à foison de part et d'autres et des buts à gogo pour un scénario et une issue digne de la dernière finale de ligue des champions.... Mais pour un supporter de Strasbourg, il n'y a aujourd'hui pas d'autres mots que intolérable, honteux et indigne pour qualifier cette énième défaite du Racing sur le score de 4-3.
Après le nul romain de milieu de semaine, on espérait pourtant que ce fameux déclic ait enfin lieu. Et c'est vrai qu'on en a été bien proche, le résultat européen et l'optimisme d'Afflelou faisant certainement leur effet. Mais voilà, la bonne volonté ne fait pas tout.

Il faut le faire...
On ne juge pas vraiment la forme, ni la qualité du jeu et pour une fois le réalisme puisqu'il a été (un peu) au rendez-vous. Et il faut bien reconnaître qu'on ne s'attendait pas vraiment non plus à une victoire en terre atlantique après 34 années de disette, c'est dire...
Mais la manière dont l'équipe a flanché psychologiquement en 2ème mi-temps est bel et bien digne d'une équipe d'amateurs. D'autant plus en menant 2-0 puis 3-1, et tenant donc là des points plus que précieux pour un avenir plus que morose. A cet instant du match, Strasbourg ne pouvait plus perdre. A cet instant, même un match nul aurait été synonyme de défaite dans l'état actuel des choses. Strasbourg y a cependant réussi.

Problème mental
Mais penser que cette équipe puisse un jour remporter une victoire en L1 face à des adversaires de taille et motivés par l'enjeu, c'est bien vite oublier que celle-ci est capable du meilleur comme du pire.
Le meilleur avec une bonne première partie de rencontre qui la voit logiquement mener au score et peser sur l'adversaire... Et le pire avec une deuxième mi-temps où au lieu de retrouver des guerriers farouchement destinés à préserver le score et l'honneur d'un club face à des Nantais révoltés, on a droit à des joueurs avec le trouillomètre à zéro ou complètement désintéressés. Totalement à l'opposé de leurs adversaires du jour donc ; et qui méritent finalement leur victoire. Eux n'avaient pas peur de gagner !

Une victoire qui tendait les bras
C'était pourtant mal parti pour des Canaris très faible dans les 45 premières minutes. Malgré un jeu parsemé de déchets techniques et de passes ratées, le RCS domine et parvient à mener 2-0 à la pause grâce à un pénalty transformé par Pagis (38') suite à une faute sur Alex Farnerud, et un but de la tête de Diané suite à un corner dans les arrêts de jeu du même Farnerud. On notera encore un bon nombre d'occasions strasbourgeoises non concrétisées, Pagis (12', 27') ainsi que Arrache (42') échouant devant Landreau. Le score est donc logique mais la fébrilité défensive des Bleus se fait sentir, le FCNA étant également tout proche de marquer par Keserü (13') et Savinaud (25'). Il est difficile d'ailleurs d'en tenir rigueur à la défense, celle-ci étant celle de l'équipe CFA il y a encore quelques semaines.

La furia nantaise
On est pourtant loin de s'imaginer le scénario de la seconde période. Logiquement animé d'un esprit conquérant et sûrement vexé par le résultat, les locaux vont faire exploser le groupe strasbourgeois pourtant prévenu et se ruer à l'assaut des buts de Puydebois. Dès la 47', Nantes réduit le score par un Delhommeau absolument seul dans la surface et reprenant une frappe détournée par les deux poteaux. Est-ce la fin des espoirs strasbourgeois ? Non, car dans la foulée, Pagis (48') réussi le doublé sur un superbe exploit individuel consécutif à un excellent centre de Lacour. A 3-1, on se dit alors que l'avantage psychologique acquis devrait être décisif. C'est cependant à ce moment - peu avant la sortie de Pagis sur blessure - que Strasbourg va s'écrouler et Nantes dérouler. Par deux fois (56', 58'), les locaux marquent et reviennent ainsi à égalité grâce à un superbe ciseau de Bamogo et une frappe de Dimitrijevic détournée par Bellaïd. Un pénalty arrêté par Puydebois (71') et des arrêts décisifs (57', 76') parviendront à maintenir le suspens et les espoirs strasbourgeois mais un ultime exploit de Da Rocha (90+3) viendra crucifier les visiteurs. P. Farnerud (73') et Diané (75') rateront quant à eux leur balle de match.

Peut être qu'un gourou...
Voilà, Strasbourg est donc toujours dernier, avec maintenant 8 points de retard. Le spectre de la relégation plane assurément sur la Meinau malgré une situation qui peut encore être sauvée. Mais par qui ? Un Duguépéroux dégoûté ? Des jeunes inexpérimentés ? Qui plus est cette défaite fait extrêmement mal et on se demande bien comment l'équipe va pouvoir s'en remettre. Peut être que certains devraient prendre exemple sur les Nantais pour apprendre ce qu'est la rage de vaincre ? D'ailleurs pourquoi diable ces derniers ont-ils joué le match de leur vie ce soir... Est-ce devenu une humiliation si insupportable que de perdre contre le RCS ?
Une chose est sûre : si les Racingmen mettent en UEFA toute la rancoeur qu'ils auront pu accumuler en championnat ou l'envie qu'ils n'y ont pas montré, la France aura un troisième club champion d'europe.

nikolko

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