Racing, pire que Dallas

27/12/2009 20:10
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Je ne pensais pas si bien dire, lorsque j'écrivais le 13 décembre dernier que la saga du Racing nous réservait peut-être encore bien des surprises. Malheureusement, mis à part la victoire contre Guingamp 2-0, elles ont toutes été mauvaises.

Mais où cette descente aux enfers s'arrêtera-t-elle ? Même dans les pires séries télé américaines, le bien finit toujours par triompher du mal ...

Résumé des épisodes tragiques des deux dernières semaines :

14 décembre : Coach JPP veut des garanties, chat échaudé craint l'eau froide...
Citation:
L'Alsace Il ne dirigera pas le décrassage de ce matin. Si, entre J. Fournier et l'ancien « serial buteur », tout est réglé sur la base d'un contrat de 18 mois, JPP préfère s'entourer de précautions et a, du coup, retardé sa signature de 48 heures. Le temps pour le club bas-rhinois d'être reçu pour la 2ème fois en moins de deux semaines par la DNCG. Sa première audition le 3 décembre n'avait pas appelé de commentaire particulier


15 décembre : jour d'examen pour Fontenla (euh non lui il a séché), et Fournier devant la DNCG. C'est le jour le plus ubuesque depuis longtemps. Ce qui devait n'être qu'une formalité aux dires de tout le monde ....... La journée avance et aucune déclaration de la part de la DNCG, aucunes news sur le web, au passage lors de la même séance Bastia est reçu, toujours rien côté Racing. Ca s'interroge, ça stresse côté racingstub, ............., et puis voilà à 23h10 (!!!) un communiqué sybillin tombe sur le site officiel du Racing
Citation:
Site officiel Etant donné l'état des comptes financiers laissé par Philippe Ginestet et Jean-Luc Herzog, il a été demandé au nouvel actionnaire de répondre à une négligence de trésorerie. Il est bien entendu que M. Fontenla répondra favorablement à la demande de la DNCG. Le nécessaire sera fait dans les délais souhaités

A partir de ce moment tout le monde pressent que le racing vient de rentrer dans l'oeil d'un cyclone dont personne ne connaît ni la puissance, ni la longévité!

16 décembre : le ciel est tombé sur la tête des amoureux du Racing, et la presse se déchaîne contre le flou absolu qui entoure les nouveaux actionnaires, l'origine de leurs fonds et la réalité de leur projet
Citation:
L'Alsace Depuis bientôt quinze jours et la cession du club par Philippe Ginestet à Roman Loban, M. Jafar, Jafar Hilali et finalement Alain Fontenla - tout le monde s'y perd - cette supposée communication maîtrisée confine au pathétique. Malgré le silence radio observé hier par toutes les parties, l'information a fini par transpirer : la DNCG a mis sa décision en délibéré jusqu'au 6 janvier. Sur les motifs qui l'ont conduit à s'accorder ce délai de réflexion, rien n'a filtré. Mais on peut supposer qu'ils tournent autour de deux axes : soit Alain Fontenla n'a pas fourni la caution nécessaire pour garantir le déficit prévisionnel de 5 millions d'euros pour 2009-2010 ; soit le gendarme financier de la LFP compte diligenter une enquête sur l'origine des fonds.

Dans les deux cas de figure, l'affaire ne sent pas bon. Cet épisode semble donner raison à tous les sceptiques qui ont dénoncé les conditions du processus de vente


17 décembre : Un des épisodes les plus mouvementés de la saga. Fontenla dit qu'il en a assez et qu'il veut revendre, pour se rétracter à moitié en fin de journée. JPP ne viendra pas et Janin est donc en sursis, mais sans savoir pour combien de temps. Les politiques inquiets des retombés financières et aussi publiques de cette affaire (le Racing c'est important pour la popularité de nos chers élus), en appellent aux instances dirigeantes du foot et au gendarme de la finance. Enfin notre cher Ginestet dit qu'il a tout bien fait lors de cette vente et que là il n'en revient mais il savait pas. Bref Ginestet c'est super-neuneu. Dans cette tempête un capitaine émerge, Julien fournier, qui bien que dindon de la farce décide de rester pour tenir la barre (ce qu'il en reste ...)
Citation:
l'Alsace «J'ai effectivement présenté ma démission hier, a précisé J. Fournier. Mais j'ai reconsidéré provisoirement ma position aujourd'hui, car ce serait irresponsable de ma part de quitter le RCS maintenant.»
L'ex-bras droit de Pape Diouf à l'OM a également indiqué qu'il n'était «pas au courant du tout du renoncement d'Alain Fontenla. Je l'ai appris ce matin par l'attaché de presse du club qui l'avait lui-même découvert sur le site internet du journal L'Alsace, www.lalsace.fr».
A la question, «vous sentez-vous floué ?», Julien Fournier a répondu : «Pour le moins. J'ai l'impression de vivre un cauchemar.»


18 décembre : Fournier choisit son camp, celui du Racing, en se mettant à table et révèle le projet grand-guignolesque de Fontenla et consorts (Isenegger en particulier de plus en plus pressenti comme le mauvais génie de cette farce)
Citation:
l'Alsace Ses doutes. «J'ai commencé à en avoir ce jour-là (le 4 décembre). J'ai appris juste avant la conférence de presse l'existence d'un 2 e actionnaire dont j'ignorais l'identité (Ndlr : un certain Jafar Hilali qui s'est avéré être 48 heures plus tard le représentant d'Alain Fontenla). Le 9 décembre, je rencontre M. Fontenla pour la première fois. Je lui parle de mes deux conditions. Il m'assure qu'il n'y a pas de problème. Mais à ma grande surprise, j'apprends dans la presse qu'il va nommer un vice-président (Christophe Cornelie) et un recruteur (Ralph Isenegger). Autour de M. Fontenla gravitaient des personnes qui défendaient d'abord leurs intérêts personnels.»

Le début de la fin. «Après la réunion de la DNCG à laquelle n'assistent pas, à ma surprise, Hilali et Cornelie, qui devaient être là, nous en tenons une autre avec Fontenla et Isenegger. Là, on me fait comprendre qu'il faut se séparer d'un très grand nombre de joueurs et que ceux susceptibles de les remplacer sont déjà prévus. On me parle de joueurs exotiques, un Letton, un Moldave, un Ghanéen, un ancien Marseillais aussi. Je réponds qu'il n'est pas possible de recruter des joueurs sans les connaître parfaitement.»


19 décembre : Dans la tempête Janin et son groupe relèvent la tête. Victoire 2-0 contre Guingamp. Ce n'est pas du grand jeu, mais là on a vu une équipe volontaire. Janin gagne le respect des supporters par une attitude extrêmement professionnelle, et qui sait il va peut-être finir par durer
Citation:
l'Alsace «Mes garçons sont allés chercher des ressources supplémentaires pour donner du plaisir à des supporters sûrement envahis par le doute. C'est leur cadeau de Noël. Mais c'est aussi un cadeau pour nous. Nous avions besoin de ces points. La preuve : nous sommes encore relégables, mais nous nous sommes bien rapprochés du milieu de tableau. Mon avenir ? Je souhaiterais que l'équipe parle pour moi. De toute façon, je ne sais pas à qui m'adresser. Si on me demande de rester après la trêve ? Je suis resté alors qu'on m'avait demandé de partir. Si maintenant, on me dit de rester, je vais finir par m'incruster (rires).»


19 et 20 décembre : Fontenla assure le strict minimum en récupérant la gérance de la société Racing Investissements, propriétaire du racing, évitant la mise sous administration judiciaire. Pour renforcer encore un peu le flou ambiant, c'est un nouvel acteur qui fait son entrée en scène à cette occasion, Raphaël Varone.
Pendant ce temps les Alsaciens se réveillent mais quel désordre, et que c'est tard : les Lohr, Kientz, Pignatelli, Weller y vont chacun de leur petite déclaration. Mais rien n'avance vraiment.

21 décembre : Ciup se présente en sauveur, mais pose ses conditions à Fontenla
Citation:
l'Equpe L'homme d'affaires a rencontré Alain Fontenla, propriétaire du club alsacien depuis le 4 décembre, à deux reprises. Mais «il a déjà acheté beaucoup plus cher que ce que j'avais proposé à Philippe Ginestet (l'ancien actionnaire majoritaire du RCS) et il semble avoir des velléités de faire une plus-value». En cas de reprise de Strasbourg, Ciup pourrait emmener dans ses bagages Luis Fernandez, dont il est proche.


22 décembre : Le Racing sombre au Havre 0-3
Citation:
l'Alsace En encaissant deux buts coup sur coup en début de 2e période, les Strasbourgeois ont perdu toute chance hier au Havre. Battus 3-0, ils passeront les fêtes dans un costume de relégable.


24 décembre : les candidats alsaciens à un projet régional de reprise se sont réunis pour tenter de s'organiser.
Citation:
l'Alsace Même s'ils ont délégué Henri Ancel, mandaté par la municipalité de Roland Ries, pour être leur porte-parole, tous ont convenu que cette première prise de contacts avait été fructueuse. (...) Tout, mais pas à n'importe quel prix. Ancel est catégorique : « Le prix exigé par Fontenla ne peut se situer qu'entre 1 euro et 1,6 millions, le tarif qu'il a payé Philippe Ginestet. Il serait immoral de lui proposer un centime de plus, de lui permettre de réaliser une plus-value après le bazar qu'il a semé. Nous n'irons rien quémander. Nous n'avons pas d'échéances à honorer, lui, si


Pas mal d'intentions exprimées mais cette grande alliance semble bien compliquée à organiser, aucun leader ne se dégageant pour conduire les négociations et construire un nouveau projet. Un pétard de Noël alsacien qui va faire pschittt ? Suite aux prochaines épisodes !

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