Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un article pas très sympa sur Épinal

Note
4.2 / 5 (6 notes)
Date
Catégorie
Avant-match
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Auteur(s)
Par jpdarky, meem, zottel
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7 comm.
Où mène cette rue ?

Par ce temps, on n'a guère envie de parler de la campagne et des paysages d'Épinal. On pourrait s'y plaire, mais il y a le gazon. Et les maladies congénitales exacerbées par l’endogamie.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution. Et puis t’as vu les “auteurs” ? Bon, alors faut pas t’attendre à du cohérent ou à lire quoi que ce soit d’informatif dans ce machin. Tu es prévenu ami lecteur, pas la peine de venir couiner après, bisous.)

La peste soit des tondeurs de gazon.

En été, il n'est pas un coin de France où l'on peut jouir d'un silence champêtre pur et sans nuages au seul nom de la cause supérieure de la tonte de gazon. Tout y est légitime pourvu que l'on poursuive l'odieux idéal d'une nature domestiquée, mutilée, figée dans une illusion de verdure éternelle. On le voit pourtant, le gazon contrarie la vie elle même ; les oiseaux chantent bas, les taupes fouissent mou, les araignées massacrent piteusement. Le gazon est un blasphème.

Que la saison serait belle sans ce foutu gazon (de merde). Peut-on seulement envisager une civilisation où le gazon ne serait pas tondu ? Où il pousserait follement, abreuvé de soleil d'été, jusqu'à former une sorte de peuplement végétal. Qu'on appellerait la nature, ou plus pudiquement "espace librement végétalisé à développement non contraint". C'est bien le minimum, songez qu'il y aurait des professions ruinées, des familles brisées. Par charité chrétienne et en conformité à de strictes normes éthiques, toute demande d'euthanasie serait considérée avec bienveillance, par girobroyage, lames de tungstène, moteur Attilax3000 12000tr/min. Et les restes serviraient pour le mulching.

Mais non. Partout l'armée des fumiers à tondeuses viendra semer ses décibels et son perfectionnisme micrométrique. Le processus de la tonte étant par nature inefficace (l'herbe ploie mais ne se rompt pas ; pire, elle repousse le lendemain; quant à la lame, elle coupe à côté), les possibilités de saccager la vie de ses voisins sont inépuisables. Nul ne sait quel imbécile a inventé le gazon - il s'agit certainement d'un Britannique. Sauf que le Britannique utilise les ciseaux et la pince à épiler. Il poursuit donc la même activité ridicule, mais en ne nuisant qu’à lui même. Et si on ne voulait pas être dérangé, on n’avait qu’à pas vivre en pécorie. Le problème des bruits de tondeuses est tout à fait minime sur la dalle d’Argenteuil.

Noyons le poisson

A ce stade, le lecteur est en droit de s’interroger sur le rapport avec Épinal. Enfin, est en droit, faudrait peut-être pas pousser non plus. Non mais c’est ça alors ? Sous prétexte de l’odieuse démocratisation de le internet le lectorat s’arroge des droits extravagants : “Oui mais enfin on a le droit de savoir de quoi que ça cause”, et “On peut quand même décemment espérer que le papier parle du sujet”, ou alors “Y’a un rapport avec le foot ?”. HÉ HO ! Ici c’est pas Le Monde ou les forums de L’Usine Nouvelle. Ici c’est le Racing. Alors un peu de respect pour l’absurde. En vous remerciant. A la limite, il est toléré qu’éventuellement le lecteur, même occasionnel - même si cette fois, c’est sûr, maintenant y’en a marre, il se le jure, c’est la dernière fois qu’il clique sur un article “à lire avec précaution et humour” - exprime un trouble. Dissipons immédiatement ce trouble : Le gazon entretient le même rapport à la réalité que l’image d’Épinal.

Méwé. Voilà. C’est beau comme du Guillaume Musso et poignant comme du Marc Levy, mais en moins con. Prenons un exemple chez Marc : ”Chacun a son monde, le tout est de planter ses racines dans la terre qui nous convient.”. Outre le thème de la terre, commun au gazon, on ne voit vraiment pas le rapport avec Epinal. Du coup on se demande ce que ce Mr Levy vient foutre là, on s’énerve, alors que ce n’est vraiment pas le moment, il y a une saison à jouer, des papiers à écrire, des fiches wikipedia à potasser, des stats à compiler… Non merde, Marc tu fais chier. On bosse là.

Ce qui est bien avec la citation sur le gazon et Épinal, c’est qu’elle propose une structure qui s’adapte à n’importe quoi. Elle fait chic et distingué, voire profond, à tous les coups, pourvu qu’on suive son canevas. Il est important de mêler un élément concret, du quotidien, pourquoi pas trivial, avec une idée, un concept abstrait (ici “la réalité”, ce qui est tordant, non ?) en liant finalement le tout à un autre truc qui n’a rien à voir en apparence avec le premier, mais dont on cherche à décrire le lien avec le concept du milieu (ça ressemble étrangement à un schéma tactique du Racing soit dit en passant, on est là pour causer foot).

Appliquons : ”Le papier journal usagé entretient le même rapport avec la combustion que Jeanne d’Arc”, ”Les yeux de Salim Arrache entretiennent le même rapport au vide que les discours de Rachida Dati”, ”Le cul de Pippa Middleton entretient le même rapport avec le coefficient de trainée, ou Cx, que ma biiiip“ merci c’est bon, ok. C’est très clair.

Le spinalisme est un atavisme


Après cet intermède physico-sexuel généreusement offert par la maison, parlons un peu de football. Épinal, ville morte, Épinal, club qui n’en finit pas de porter le deuil de son mentor, Philippe Séguin. Ce qui est terrible pour lui, c’est de se dire qu’un pied-noir s’est retrouvé dans un coin sinistre, dans la banlieue de Lépanges-sur-Vologne, à moins d’une distance respectable de Raoni-l’Étape. Malheureusement, très peu de gens s’intéressent à Épinal ou même aux Vosges en général.

En dehors des vosgiens eux-mêmes (et encore pas tous, big up ross3 !) et des médecins cliniciens spécialistes en patrimoine génétique déviant pour ne pas dire appauvri par l’action conjuguée des pluies acides des 70’s, du nuage de Tchernobyl des 80’s et de l’endogamie depuis la plus Haute Antiquité, il est très difficile d’identifier des Vosgophiles. A part peut-être les gens qui sucent des bonbons et les gars qui fantasment sur les dames rousses qui bougonnent et font tuer leur beau-père, ou leur oncle, ou l’arrière cousin, enfin surement tout ça en même temps.

Non mais vous êtes marrants vous, quand on n’a qu’une schlitte pour se déplacer (voir Figure 2) et qu’on vit dans une vallée, disons, tiens, celle de la Vologne, hé ben forcément, on fait rien qu’à traîner avec les gens de la même vallée. C’est physique, la schlitte ne remonte pas, elle fait rien qu’à descendre. Du coup, ben, on reste dans la vallée. Et du coup, ben, les arbres généalogiques ressemblent très vite à des roues de vélos avec des rayons qui se referment sur eux-mêmes plutôt qu’à d’amples et larges rhizomes. Parfois, y’en a un qui se perd, fuyant le dahu il se retrouve par mégarde à passer la crète, et à rouler de l’autre côté. Mais le problème, c’est que de l’autre côté, souvent, c’est des trucs genre Toul, Neuves-Maisons. Du coup ça donne de la Nadine Morano.

”Épilaton + périnéale = Épinal” - Le compte est bon


Épinal, c’est notre rédemption : la montée chèrement acquise contre les horribles gens de Nullepart, emmenés par le sémillant Jean-Philippe Séchet, dont on a déjà oublié qu’il a été le coéquipier de Roche, Valdo et Weah. Et de Francis Llacer. Épinal, c’est, l’air de rien, l’ancien club de Fabien Tissot, Jean-Marc Branger et JimM. Maillard. Je sais pas vous, mais moi, ça me fait comme une sorte de fussoir.

Sportivement, Épinal, c’est quelques saisons de D2, 5, 10 ou 205 (pas kitée, bien que l’on parle des Vosges, c’est suffisamment rare pour être souligné), les avis divergent. Parmi cette ou ces saisons, il y aurait certainement celle qui a vu Strasbourg monter il y a vingt deux ans pour rejoindre le niveau dans lequel il devrait être assuré de rester ad vitam aeternam comme on dit à Saint-Dié ou à Golbey. Mais bon sang, je n’arrive pas à trouver quoi que ce soit d’un peu significatif sportivement lié à Épinal. Vous y arrivez vous ? Je ne sais pas, un match, une action, un joueur que je n’ai pas cité, même un souvenir de vacances, de beuverie, de je ne sais quoi, un bouton d’acné sur le nez, un pot de yaourt un peu bombé à cause que mamie s’en fout des dates de péremption ou même un sac poubelle 100 litre imperméable… Ha non pardon, on avait dit pas ça.

Bref, en conclusion, je serai bref : Épinal, pourquoi ?

Ha, mais je vois que le temps qui nous est imparti touche à sa fin, comme le tonton romarimontain à sa nièce atteinte du syndrome de Prader-Willi, donc bon, restons en là.

Papier co-écrit par Zottel, MEEM et JPDarky

jpdarky, meem, zottel

Commentaires (7)

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