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Il n'a pas fait l'unanimité partout, mais s'est accroché à son rêve professionnel. Coup de projecteur sur la carrière en dent de scie de Thomas Régnier.
C’est l’histoire d’une carrière débutée et actuellement poursuivie à l’ombre du Lion de Belfort de Bartholdi, parsemée d’échecs et de rédemptions. Thomas Régnier est aujourd’hui le fer de lance offensif de l’ASM Belfort, surprenant promu leader de National.
Les amateurs de football entendent pour la première fois parler du jeune Régnier à l’été 2004 : Guy Lacombe a décidé d’incorporer au groupe professionnel sochalien cet attaquant recruté chez les voisins du 90. Il accomplit la préparation avec le FCSM, et dispute notamment un match amical contre le Racing à Colmar devant de nombreux stubistes.
Tout juste vainqueur de la Coupe de la Ligue, Sochaux dispose d’un secteur offensif bien fourni, avec Santos, Ilan, Menez, Zaïri ou encore Basile De Carvalho (pardon). Ce qui explique la disparition des écrans radars du jeune Belfortain pendant plusieurs mois. Ses efforts avec l’équipe réserve finissent par porter leurs fruits au mois de février 2005 : il vit ses premières minutes en première division à Geoffroy-Guichard lors d’un revers 1-0. Thomas Régnier ignore alors que ces quelques instants en Ligue 1 seront les seuls de sa carrière.
Le déplacement à Saint-Etienne intervient entre deux rencontres européennes contre l’Olympiakos, à l’occasion des seizièmes de finale de Coupe de l’UEFA. Deux rencontres auxquelles participe Régnier, profitant des blessures des attaquants doubistes. Sans croire tenir un nouveau Stéphane Paille, les dirigeants du FCSM semblent lui faire confiance et décident de le prêter en division inférieure. Besançon, terre d’accueil privilégiée pour les jeunes pousses sochaliennes, venant de disparaître du monde professionnel, Thomas Régnier atterrit à Clermont. Il ne marque qu’un but, ne parvient pas à s’imposer et décide de retourner dans le Doubs dès le mois de janvier, sans doute gagné par le mal du pays.
Mais Sochaux est alors en pleine déconfiture et joue le maintien sous la houlette défaillante de Dominique Bijotat. Nul espoir de percer pour Régnier, finalement prêté à nouveau à l’été 2006. Entré dans la dernière année de son contrat, il comprend que le club qui l’avait recruté en post-formation ne compte déjà plus sur lui (un vrai parcours à la Régis Dorn). L’attaquant de 22 ans aboutit à Châtellerault, commune de la Vienne plus connue pour avoir eu Edith Cresson à sa tête que pour son club de football. En National, Régnier dispute une saison pleine (34 matchs, 5 buts) pour le compte d’un relégué. De quoi attirer les regards cannois, une écurie bien plus ambitieuse qui croupit en troisième division. Le Franc-Comtois n’inscrit que deux buts mais n’évolue que rarement à la pointe de l’attaque.
Thomas Régnier répond alors à l’appel du pays et se rapproche des usines Peugeot. Pas celles de Montbéliard mais à l’île-Napoléon. Il rejoint un autre club désireux de s’extirper de sa division, le FC Mulhouse. Avec 24 réalisations, il truste le haut de la rubrique buteurs à la page CFA de France Football. Insuffisant toutefois pour permettre au FCM d’atteindre son objectif. Mais cette saison ressemble à un nouveau départ pour notre attaquant, enfin reconnu comme l’arme offensive numéro un de son équipe.
Cette saison attire forcément l’œil des recruteurs de National, qui observent avec acuité la rubrique buteurs de France Football. Et notamment celui de Marc Collat, entraîneur du Stade de Reims tout juste relégué (malgré la tentative Luis Fernandez), qui dirigea brièvement Régnier à Clermont.
Barré par Cédric Fauré, il traverse la saison comme une ombre, sans autre but au compteur qu’une réalisation à Rethel en Coupe de France. La question de la compétitivité de Régnier en National se pose à nouveau. Les SR Colmar décident au contraire de sauter sur l’occasion à l’été 2011, avec l’espoir de faire renaître l’avant-centre qui fit bien des misères au groupe Est de CFA. S’il provoqua le penalty victorieux contre Orléans lors de la grande première du club haut-rhinois, il ne répondit pas aux attentes placées en lui avec un seul but au compteur – inscrit à l’extérieur, au grand dam de l’exigeant public du Stadium. Il résilie son contrat avec les SRC en novembre puis rejoint… Mulhouse ! Ce comeback s’avèrera également infructueux…
Au fond du trou, Thomas Régnier parvient toutefois à rebondir à Lille, tout frais champion de France. Il a signé pour jouer avec l’équipe réserve, où il se lie d’amitié avec les Alsaciens Martial Riff et Raphaël Gherardi. Après deux saisons comme cadre de l’équipe II, Thomas Régnier ressent le besoin de se poser. C’est la première fois de sa carrière qu’il dispute deux saisons consécutives au sein du même club.
L’insaisissable Régnier choisit finalement de rentrer au bercail, à l’ASM Belfort, club qu’il avait quitté presque dix années auparavant. Nous sommes en 2013, il imagine sans doute participer tranquillement au maintien de son club en CFA. Ironie de l’histoire, il est rejoint par Francileudo Santos. Avec 9 puis 15 buts, Thomas Régnier retrouve son statut de terreur de l’Est et contribue à la montée inattendue des hommes de Maurice Goldman. Aux côtés de Maxime Josse et Steve Haguy, il fait figure d’ancien dans un groupe euphorique, invaincu jusqu’à la fin novembre et solide challenger du Racing.
En somme, Thomas Régnier partage quelque chose avec les supporters strasbourgeois : il a roulé sa bosse à travers les divisions, sans que rien n’arrête sa passion.
Les amateurs de football entendent pour la première fois parler du jeune Régnier à l’été 2004 : Guy Lacombe a décidé d’incorporer au groupe professionnel sochalien cet attaquant recruté chez les voisins du 90. Il accomplit la préparation avec le FCSM, et dispute notamment un match amical contre le Racing à Colmar devant de nombreux stubistes.
Tout juste vainqueur de la Coupe de la Ligue, Sochaux dispose d’un secteur offensif bien fourni, avec Santos, Ilan, Menez, Zaïri ou encore Basile De Carvalho (pardon). Ce qui explique la disparition des écrans radars du jeune Belfortain pendant plusieurs mois. Ses efforts avec l’équipe réserve finissent par porter leurs fruits au mois de février 2005 : il vit ses premières minutes en première division à Geoffroy-Guichard lors d’un revers 1-0. Thomas Régnier ignore alors que ces quelques instants en Ligue 1 seront les seuls de sa carrière.
Le déplacement à Saint-Etienne intervient entre deux rencontres européennes contre l’Olympiakos, à l’occasion des seizièmes de finale de Coupe de l’UEFA. Deux rencontres auxquelles participe Régnier, profitant des blessures des attaquants doubistes. Sans croire tenir un nouveau Stéphane Paille, les dirigeants du FCSM semblent lui faire confiance et décident de le prêter en division inférieure. Besançon, terre d’accueil privilégiée pour les jeunes pousses sochaliennes, venant de disparaître du monde professionnel, Thomas Régnier atterrit à Clermont. Il ne marque qu’un but, ne parvient pas à s’imposer et décide de retourner dans le Doubs dès le mois de janvier, sans doute gagné par le mal du pays.
Mais Sochaux est alors en pleine déconfiture et joue le maintien sous la houlette défaillante de Dominique Bijotat. Nul espoir de percer pour Régnier, finalement prêté à nouveau à l’été 2006. Entré dans la dernière année de son contrat, il comprend que le club qui l’avait recruté en post-formation ne compte déjà plus sur lui (un vrai parcours à la Régis Dorn). L’attaquant de 22 ans aboutit à Châtellerault, commune de la Vienne plus connue pour avoir eu Edith Cresson à sa tête que pour son club de football. En National, Régnier dispute une saison pleine (34 matchs, 5 buts) pour le compte d’un relégué. De quoi attirer les regards cannois, une écurie bien plus ambitieuse qui croupit en troisième division. Le Franc-Comtois n’inscrit que deux buts mais n’évolue que rarement à la pointe de l’attaque.
Thomas Régnier répond alors à l’appel du pays et se rapproche des usines Peugeot. Pas celles de Montbéliard mais à l’île-Napoléon. Il rejoint un autre club désireux de s’extirper de sa division, le FC Mulhouse. Avec 24 réalisations, il truste le haut de la rubrique buteurs à la page CFA de France Football. Insuffisant toutefois pour permettre au FCM d’atteindre son objectif. Mais cette saison ressemble à un nouveau départ pour notre attaquant, enfin reconnu comme l’arme offensive numéro un de son équipe.
Cette saison attire forcément l’œil des recruteurs de National, qui observent avec acuité la rubrique buteurs de France Football. Et notamment celui de Marc Collat, entraîneur du Stade de Reims tout juste relégué (malgré la tentative Luis Fernandez), qui dirigea brièvement Régnier à Clermont.
Barré par Cédric Fauré, il traverse la saison comme une ombre, sans autre but au compteur qu’une réalisation à Rethel en Coupe de France. La question de la compétitivité de Régnier en National se pose à nouveau. Les SR Colmar décident au contraire de sauter sur l’occasion à l’été 2011, avec l’espoir de faire renaître l’avant-centre qui fit bien des misères au groupe Est de CFA. S’il provoqua le penalty victorieux contre Orléans lors de la grande première du club haut-rhinois, il ne répondit pas aux attentes placées en lui avec un seul but au compteur – inscrit à l’extérieur, au grand dam de l’exigeant public du Stadium. Il résilie son contrat avec les SRC en novembre puis rejoint… Mulhouse ! Ce comeback s’avèrera également infructueux…
Au fond du trou, Thomas Régnier parvient toutefois à rebondir à Lille, tout frais champion de France. Il a signé pour jouer avec l’équipe réserve, où il se lie d’amitié avec les Alsaciens Martial Riff et Raphaël Gherardi. Après deux saisons comme cadre de l’équipe II, Thomas Régnier ressent le besoin de se poser. C’est la première fois de sa carrière qu’il dispute deux saisons consécutives au sein du même club.
L’insaisissable Régnier choisit finalement de rentrer au bercail, à l’ASM Belfort, club qu’il avait quitté presque dix années auparavant. Nous sommes en 2013, il imagine sans doute participer tranquillement au maintien de son club en CFA. Ironie de l’histoire, il est rejoint par Francileudo Santos. Avec 9 puis 15 buts, Thomas Régnier retrouve son statut de terreur de l’Est et contribue à la montée inattendue des hommes de Maurice Goldman. Aux côtés de Maxime Josse et Steve Haguy, il fait figure d’ancien dans un groupe euphorique, invaincu jusqu’à la fin novembre et solide challenger du Racing.
En somme, Thomas Régnier partage quelque chose avec les supporters strasbourgeois : il a roulé sa bosse à travers les divisions, sans que rien n’arrête sa passion.
