Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La fin du chapitre

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4.7 / 5 (7 notes)
Date
Catégorie
Avant-match
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Par athor
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Denis Beylet RCS Epinal  - 1.jpg
Duguépéroux relisant le discours de son pot de départ © Denis Beylet

Si la montée et le titre de champion, acquis la semaine dernière à Belfort, ont retiré tout enjeu sportif à la rencontre, la réception de Dunkerque est l'occasion de célébrer la fin d'une période particulière pour le Racing.

Dans l’histoire récente du Racing, cela est suffisamment rare pour être signalé, le dernier match de la saison va s’apparenter à un match amical de fin de saison. La réception de Dunkerque ne génère en effet absolument aucun enjeu, entre des Strasbourgeois déjà assurés de la montée et du titre et des Nordistes confortablement installés en milieu de classement. Et pourtant, les billets se sont arrachés en quelques heures, et la Meinau affichera à nouveau guichets fermés. Déjà, pour fêter dignement la fin de saison, mais également pour vivre la fin d’un chapitre long de cinq ou six ans selon les versions. Car en s’apprêtant à retrouver le monde professionnel, quitté brutalement en 2011, après une dernière saison mouvementée (euphémisme), le public strasbourgeois jettera avec émotion un coup d’œil dans le rétro. L’occasion d’y voir François Keller, Sébastien Roi, Guy Feigenbrugel et Jean-Marc Kuentz se démener bénévolement durant l’été 2011, du visage stupéfait des jeunes joueurs à Forbach, de la traversée du terrain de la réserve de Dijon, des déplacements bucoliques à Chaumont, Steinseltz ou encore Jura-Sud, de la colère des supporters lors de la réception de Forbach, du but victorieux de Robin Binder à Yzeure et de la folle remontée jusqu’à l’apothéose contre Raon l’Etape, de ces ongles rongés dans les arrêts de jeu du déplacement à Grenoble , du rhume attrapé après quelques heures sous la pluie mulhousienne, des records d’affluence qui ont ébahis la France du foot, de la colère des supporters après la trahison de certains et la relégation en CFA, du 15 juillet 2014 et du repêchage miraculeux en National, de l’accueil chaleureux de certains bénévoles lors des déplacements et de l’accueil moins chaleureux lors de certains autres, notamment dans une préfecture du Haut-Rhin qu’on ne citera pas, de la folie furieuse engendrée par une simple rumeur dans un stade plein, de ces barrières pliées à Belfort sous le poids de la joie et de tous ces autres moments inoubliables.

Ce match est aussi l’occasion de saluer une dernière fois (normalement) le parcours d’un vrai serviteur du Racing. Tour à tour joueur, recruteur, entraîneur des jeunes et entraîneur de l’équipe première, Jacky Duguépéroux, c’est plus de 20 ans à écrire l’histoire du RCS, en accumulant un palmarès conséquent. Arrivé seul en train, à 3h du matin, à la gare de Strasbourg, une nuit de mai 1973, le Malouin de naissance, Alsacien d’adoption, repart désormais comme une véritable légende du club. Remplacé par Thierry Laurey dès lundi, il aura sans nul doute droit à une extraordinaire ovation et au bouquet de fleurs qu’il regretta ne pas avoir eu à l’issue de sa carrière de joueur.

Autre moment dans les tribunes, le dernier match du kop dans son historique quart de virage nord-ouest, avant une migration vers la tribune ouest, pour constituer une grande tribune populaire. Un tifo d’envergure est déjà au programme, nulle doute que les supporters les plus actifs sauront rendre hommage à leur futur ancienne demeure en s’explosant les cordes vocales.

Avec tout ça, on pourrait vraiment considérer le dernier match de ce championnat de National comme un petit détail. Et pourtant, Jacky Duguépéroux souhaite réussir sa sortie et a sommé ses joueurs de tout faire pour remporter les trois points. Preuve en est ces coups de colère envers certains ayant oublié leurs protège-tibias à l’entraînement ou encore le discours a priori musclé au début de cette semaine de préparation. On se souvient également de la gifle infligée par Dunkerque en ouverture de la saison, un affront que les Alsaciens voudront laver avant de partir en vacances. La réception de l’USLD sera tout de même l’occasion de donner du temps de jeu à certains remplaçants. Il est ainsi probable de voir apparaitre dans le 11 de départ Ladislas Douniama, Abdelhak Belahmeur, Jean-Philippe Sabo, Ihsan Sacko voire Olivier Blondel, si celui-ci est apte physiquement. Duguépéroux a également décidé de récompenser le travail effectué au centre de formation en intégrant pour la première fois le jeune Gaëtan Weissbeck dans son groupe. L’objectif de la saison atteint, on peut espérer voir les joueurs se lâcher un peu plus offensivement, et offrir un peu plus de spectacle que durant toute l’année.

En face, c’est une USL Dunkerque également sans pression qui débarquera, même si on imagine que les Nordistes voudront eux aussi offrir une sortie signe à leur entraîneur depuis quatre saisons Fabien Mercadal, pour l’anecdote ancien adjoint de Thierry Laurey à Amiens.

athor

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