Bourg-en-Bresse - RCS, côté tribunes

En passant par Bourg

Plus de Péronnas donc mais bel et bien en Bresse, la destination présentait le double attrait d’être relativement proche de Strasbourg et d’offrir un stade inconnu aux habitués des matchs à l’extérieur. Ce sont donc deux bus - UB90 & fédération des supporteurs - qui s’élanceront de la Meinau en direction du stade Marcel Verchere, du nom du joueur de rugby mort tragiquement des suites d’un plaquage en extension lors de la réception d’Oyonnax en 1937.

Du coté de la Meinau les voyageurs ne manqueront pas de remarquer les effets extérieurs de la rénovation à savoir de nouveaux panneaux stade de la Meinau et des caméras de sécurité aux caisses.

Bienvenue chez les pros

Après un trajet en plein cœur du chassé-croisé estival et quelques frayeurs au niveau du timing, les deux bus arrivent à l’heure au stade. Pas réellement de parking visiteur, c’est donc le long de la route que sont déposés les Alsaciens. Le comité d’accueil se veut rassurant et à la traditionnelle police municipale s’ajoutent quelques policiers en civil équipés de gilets par balle et de fusils mitrailleurs. État d’urgence oblige, la surprise reste néanmoins de mise après les visites à Thaon ou Moulins, ces dernières années.

La fouille est elle aussi professionnelle, mais l’accueil bressan est chaleureux. Et c’est rapidement que tout le monde peut prendre place dans la tribune derrière le but qui nous a été réservée. La tribune en elle-même est agréable, légèrement surélevée avec une bonne visibilité sur le terrain. Le gros point noir se situe au niveau du soleil, qui a cette époque de l’année, nous aura aveuglé toute la première mi-temps, malheureusement la meilleure qui aura vu l’équipe attaquer de notre coté et surtout manquer de peu d’ouvrir le score. On plaint déjà les visiteurs lors des matchs à 15h, ils pourront se consoler avec la bière sans alcool servie à la buvette aux pieds de la tribune.

Le stade en lui-même a encore un arrière goût de national, même si cette première rencontre prestigieuse face au Racing aura permis une affluence satisfaisante. 2 520 selon le stub, 3000 selon, le speaker. Le public sera relativement amorphe à l’exception d’un speaker qui ne ferait pas tache au Rhenus, et des équipes de jeunes qui se défouleront le long de la main courante pour essayer de faire bouger leurs co-supporters. Pas de trace des BP Fans qui animaient le stade municipal de Péronnas, surement encore à la plage.

Dernière anecdote concernant Verchere, la présence d’une structure gonflable pour les enfants derrière le but opposé. Détail croustillant qui n’aura échappé ni à la PQR, ni au photographe de la FSRCS.

Mir sin weder do

Tel est le message déployé par les UB90 au coup d’envoi et ressorti en seconde mi-temps. Un t-shirt éponyme avait déjà fait fureur au dernier match de la saison dernière face à Dunkerque et près de 300 fans du Racing étaient à Bourg pour marquer ce retour. Si le match se termine sur un frustrant zéro-zéro, dans les tribunes les Strasbourgeois sont vainqueurs par KO. Les caméras de la chaine à péage à l’appellation ridiculement anti-Toubonnesque en attesteront, les Strasbourgeois ont réussi leur come-back. Marée de drapeaux, torses nus exposés au soleil, fumigènes et surtout chants résonnant sous le toit de la tribune, toute la panoplie du support actif à l’équipe a été passée en revue. Le chant « aux armes » résonant si bien que l’on entendait presque « nous sommes les Strasbourgeois » en écho. Ou bien s’agissait-il des quelques autres fans du Racing infiltrés dans les tribunes latérales.

Les joueurs eux aussi ne s’y tromperont pas, et à défaut d’avoir pu offrir un but et les 3 points à leurs suiveurs, l’équipe viendra saluer de manière collégiale le parcage. Thierry Laurey en tête. Pourvu que ça dure, et que le prochain match voit les deux facettes du Racing célébrer ensemble une première victoire chez les pros.

Après une légère attente, plusieurs fois annoncée par le speaker pour « nos amis strasbourgeois », les bus et les voitures particulières peuvent prendre le chemin du retour. Celui-ci verra les passagers des premiers arrivés vers 4 heures au stade de la Meinau, l’esprit déjà tourné vers le match face à Amiens samedi prochain.