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- Date
- Catégorie
- Côté tribunes
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- Auteur(s)
- Par rachmaninov
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Si le match a été serré sur le terrain entre le Racing et Sochaux, cela n'a pas été le cas en tribunes où deux milliers de fans alsaciens ont surclassé les locaux.
Il faut le confesser : le supporter du Racing aime bien Bonal. Il ne le clame pas sur les toits, mais il trouve ce stade bien proportionné, ni trop petit, ni trop grand, bien fichu avec ses tribunes proches du terrain. Bonal, c'est le déplacement parfait : moins de 2 heures de voiture, un vrai club de foot au passé glorieux, et surtout une tribune visiteur parfaite. Cette dernière offre aux spectateurs une visibilité correcte doublée d'une acoustique fabuleuse. Le double-niveau n'est pas un handicap pour synchroniser les chants car la partie haute de la tribune voit une bonne proportion de la partie basse. Bref, Bonal, c'est l'anti Saint Symphorien.
Mais depuis le déplacement mythique post-victoire en Coupe de la ligue 2005, les Strasbourgeois n'ont plus eu l'occasion de faire péter les watts à Bonal. La faute à la descente aux enfers du Racing, puis à des programmations de rencontres pour le moins baroque.
Ce samedi, tous les astres étaient alignés pour voir une invasion bleue et blanche à Sochaux avec un match programmé à 15 heures. Même le soleil était au rendez-vous.
A l'heure du déjeuner, les abords de Bonal sont une extension alsacienne. On ne compte pas les voitures 67 ou 68 garées et encore moins les supporters du Racing qui pique-niquent, prennent l'apéro ou se restaurent dans les fast-foods du coin. Les cars des associations de supporters arrivent sous bonne escorte. Vers 14 heures, tout ce beau monde converge vers l'entrée de la tribune visiteurs. Le dispositif de sécurité est impressionnant. On apprend qu'il a dû s'employer quelques instants avant pour empêcher quelques fans des deux camps d'échanger des vignettes Panini (cf l'article de l'Est Républicain).
L'entrée dans le stade s'effectue au compte-goutte. Les UB90 prennent place dans la partie basse, les autres dans la partie haute. Le reste du stade se remplit très tardivement pour contenir finalement 16037 spectateurs. Au coup d'envoi, les deux camps déployent un tifo. Le Kop sochalien de la tribune Nord donne de la voix mais est largement en infériorité par rapport au parcage strasbourgeois. A noter la présence d'un "kopounet" en tribune Sud, dynamique mais qui peine à exister vocalement. Rien à signaler jusqu'au but de Boutaib qui galvanise les Strasbourgeois en tribune. La mi-temps est sifflée dans la foulée mais les UB90 ne cessent pas leurs chants pendant plusieurs minutes.
le Kopounet
La deuxième mi-temps voit Sochaux se montrer dominateur sur le terrain. Cela calme un peu les ardeurs des supporters visiteurs, sans pour autant permettre aux locaux de reprendre le dessus. Outre les traditionnelles amabilités verbales, le Kop sochalien se distingue en sortant deux banderoles peu poétiques : "Tous à Bonal pour enculer le RCSA" puis un "Scheiss RCSA".
Alors que l'on craint s'acheminer vers une égalisation sochalienne, Blayac aggrave la marque et, fou de joie, s'en va exulter avec ses supporters. Le parcage visiteur rugit de bonheur, ainsi que des dizaines de grappes d'Alsaciens assis en tribune normale.
Le match est plié, pense-t-on. Le bon moment pour chambrer un peu les Sochaliens en appelant le public à reprendre un "lève-toi si t'es Strasbourgeois" en scandant auparavant "Le public, avec nous !", comme à la maison. Le match est plié ? Non, pas vraiment. Sochaux réduit le score, l'arbitre assistant annonce 5 minutes (!) de temps additionnel... mais le Racing tient bon. Au coup de sifflet final, les joueurs saluent de longues minutes leurs fans.
Pour des raisons de sécurité, les supporters strasbourgeois sont rentenus en tribune près de 45 minutes. Le temps de faire résonner à nouveau le stade vide grâce à quelques chants, d'ovationner les tondeuses à gazon entrées en action ou encore de profiter du décrassage des joueurs du Racing.
Jouer regrouper, allégorie
La route du retour n'est pas longue, mais avant de l'entamer, il faut réussir à sortir du quartier complètement saturé par les véhicules. Mais avec la victoire en poche, l'attente est plus supportable. Avant de regagner l'autoroute, les supporters ont une dernière surprise et une occasion supplémentaire de kloxonner : la vision de Dimitri Liénard avec son sac de sport, attendant sur un trottoir de la zone commerciale qu'on vienne le chercher. Pour lui aussi, l'attente a dû être agréable.
Mais depuis le déplacement mythique post-victoire en Coupe de la ligue 2005, les Strasbourgeois n'ont plus eu l'occasion de faire péter les watts à Bonal. La faute à la descente aux enfers du Racing, puis à des programmations de rencontres pour le moins baroque.
Ce samedi, tous les astres étaient alignés pour voir une invasion bleue et blanche à Sochaux avec un match programmé à 15 heures. Même le soleil était au rendez-vous.
A l'heure du déjeuner, les abords de Bonal sont une extension alsacienne. On ne compte pas les voitures 67 ou 68 garées et encore moins les supporters du Racing qui pique-niquent, prennent l'apéro ou se restaurent dans les fast-foods du coin. Les cars des associations de supporters arrivent sous bonne escorte. Vers 14 heures, tout ce beau monde converge vers l'entrée de la tribune visiteurs. Le dispositif de sécurité est impressionnant. On apprend qu'il a dû s'employer quelques instants avant pour empêcher quelques fans des deux camps d'échanger des vignettes Panini (cf l'article de l'Est Républicain).
L'entrée dans le stade s'effectue au compte-goutte. Les UB90 prennent place dans la partie basse, les autres dans la partie haute. Le reste du stade se remplit très tardivement pour contenir finalement 16037 spectateurs. Au coup d'envoi, les deux camps déployent un tifo. Le Kop sochalien de la tribune Nord donne de la voix mais est largement en infériorité par rapport au parcage strasbourgeois. A noter la présence d'un "kopounet" en tribune Sud, dynamique mais qui peine à exister vocalement. Rien à signaler jusqu'au but de Boutaib qui galvanise les Strasbourgeois en tribune. La mi-temps est sifflée dans la foulée mais les UB90 ne cessent pas leurs chants pendant plusieurs minutes.
le Kopounet
La deuxième mi-temps voit Sochaux se montrer dominateur sur le terrain. Cela calme un peu les ardeurs des supporters visiteurs, sans pour autant permettre aux locaux de reprendre le dessus. Outre les traditionnelles amabilités verbales, le Kop sochalien se distingue en sortant deux banderoles peu poétiques : "Tous à Bonal pour enculer le RCSA" puis un "Scheiss RCSA".
Alors que l'on craint s'acheminer vers une égalisation sochalienne, Blayac aggrave la marque et, fou de joie, s'en va exulter avec ses supporters. Le parcage visiteur rugit de bonheur, ainsi que des dizaines de grappes d'Alsaciens assis en tribune normale.
Le match est plié, pense-t-on. Le bon moment pour chambrer un peu les Sochaliens en appelant le public à reprendre un "lève-toi si t'es Strasbourgeois" en scandant auparavant "Le public, avec nous !", comme à la maison. Le match est plié ? Non, pas vraiment. Sochaux réduit le score, l'arbitre assistant annonce 5 minutes (!) de temps additionnel... mais le Racing tient bon. Au coup de sifflet final, les joueurs saluent de longues minutes leurs fans.
Pour des raisons de sécurité, les supporters strasbourgeois sont rentenus en tribune près de 45 minutes. Le temps de faire résonner à nouveau le stade vide grâce à quelques chants, d'ovationner les tondeuses à gazon entrées en action ou encore de profiter du décrassage des joueurs du Racing.
Jouer regrouper, allégorie
La route du retour n'est pas longue, mais avant de l'entamer, il faut réussir à sortir du quartier complètement saturé par les véhicules. Mais avec la victoire en poche, l'attente est plus supportable. Avant de regagner l'autoroute, les supporters ont une dernière surprise et une occasion supplémentaire de kloxonner : la vision de Dimitri Liénard avec son sac de sport, attendant sur un trottoir de la zone commerciale qu'on vienne le chercher. Pour lui aussi, l'attente a dû être agréable.