- Note
- 5.0 / 5 (2 notes)
- Date
- Catégorie
- Côté tribunes
- Lectures
- Lu 1.986 fois
- Auteur(s)
- Par kitl
- Commentaires
- 0 comm.
Quelques jours après la réception de Lens, marquée par le record d'affluence de la saison et les célébrations des 110 ans du RCS, le match de Noël contre Niort promettait moins. Les absents eurent cependant tort...
D'un samedi à un vendredi, le contraste peut être saisissant. Le soleil a fait place au brouillard et un froid glacial enveloppe la Meinau, dont les panneaux d'affichage annoncent toutefois un coquet 20°C.
Après la venue du massif parcage sang et or, le quart de virage nord-est a retrouvé une affluence plus confidentielle, forte de quatre personnes ayant attaché un modeste drapeau aux couleurs des Chamois Niortais. Ajoutons à ce contingent étique la présence de proches de joueurs des Deux-Sèvres en populaires.
Le reste du stade a également vu sa fréquentation fondre comme neige au soleil. Les deux quarts de virage côté tribune Sud ont refermé leurs portes et en tribune Nord, on peut à nouveau prendre ses aises après un samedi après-midi au coude à coude, les doudounes, parkas et autres anoraks n'arrangeant rien à cette impression de confinement. Même le Kop n'a rempli ses extrémités qu'en cours de match.
A l'occasion du dernier match de l'année civile, la Meinau avait revêtu ses habits de Noël : on n'a pas retrouvé l'arche du Christkindelsmarik, victime des mesures de sécurité, mais le parvis est décoré de guirlandes lumineuses. Le Père Noël est naturellement dans les parages, mais on n'a pas poussé les investigations jusqu'à la tribune Est famille, dommage c'était sans doute le moment. Enfin, pratiquement tous les spectateurs arrivés à l'heure purent enfiler l'habituel bonnet en fibres provenant de bouteilles recyclées.
Après un début de match plutôt alerte, le rythme retombe et la nostalgie du samedi après-midi passé guette déjà. Un samedi décidément mémorable, marqué par la fraternisation entre les deux kops autour de leur punching ball préféré à la fin de la rencontre.
En écho au T-shirt porté la semaine passée lors des échauffements (#Ne tuez pas le foot, avec un # ça fait plus moderne, comme le désormais fameux #Je vais au stade), les ultras ont eu l'idée de conserver ce slogan rassembleur en mettant la Ligue devant ses contradictions. Trois banderoles qui rappellent que le foot n'est pas seulement menacé par quelques crétins - dont un spécimen moins explosif s'est illustré vendredi - prenant la forme de l'opération suivante :
"Interdictions de déplacement" + "Fermetures de tribunes" + "Matchs en semaine" = "Ne tuez pas le foot", avec un résultat souligné en rouge.
Ces banderoles pourront à coup sûr resservir souvent, car si le port de la moustache est tombé en désuétude, les instances regorgent d'inventivité en matière de mesures franchement rasoir.
Après cet intermède nécessaire, l'ambiance de Noêl reprend ses droits, sur l'air de "Vive le vent" remixé en "Strasbourgeois, Strasbourgeois, Strasbourgeois, allez !". Il fait froid, on se prend par les épaules, on saute, dans les autres tribunes on ose même taper dans les mains, il paraît que cela les réchauffe.
Bien que glaciale et brumeuse climatologiquement parlant, l'ambiance se réchauffe, une autre cible bien commode récoltant sifflets et quolibets. Pointilleux, bavard, M. Rouinsard contribua à réchauffer singulièrement l'atmosphère. Le trio arbitral, coupable d'avoir oublié un corner en faveur du Racing, regagna les vestiaires sous des lazzi appuyés, même de la tribune premium.
Parallèlement, les 11 Strasbourgeois se regroupèrent quelques instants pour faire le point, se calmer un peu et récolter les encouragements du public sur la route des vestiaires.
Alors que l'hypothèse du 0-0 prenait de plus en plus d'épaisseur, malgré les encouragements de la tribune Ouest, Jérémy Grimm se chargea par un missile à l'allemande de rassurer la Meinau.
L'antre de la rue de l'Extenwoerth resta ensuite fidèle à sa réputation explosive cette saison : nous en arrivons désormais à 8 cartons rouge et 5 penaltys en dix rencontres !
Une fois la victoire entérinée par un troisième but, la tribune Nord put faire sienne un refrain indémodable : "Et un, et deux, et trois zéro !", et le reste du stade de répondre à l'appel aux armes du Kop et de terminer le match debout.
Le tour d'honneur est réalisé consciencieusement, une large partie du stade restant fêter ce quatrième succès de rang et une place sur le podium provisoire. Le noyau dur du Kop prolongea encore quelques minutes son séjour extatique, conscient que cette semaine à domicile parfaitement négociée, riche de six buts et de six points, laissait augurer une année 2017 de tous les possibles.
Après la venue du massif parcage sang et or, le quart de virage nord-est a retrouvé une affluence plus confidentielle, forte de quatre personnes ayant attaché un modeste drapeau aux couleurs des Chamois Niortais. Ajoutons à ce contingent étique la présence de proches de joueurs des Deux-Sèvres en populaires.
Le reste du stade a également vu sa fréquentation fondre comme neige au soleil. Les deux quarts de virage côté tribune Sud ont refermé leurs portes et en tribune Nord, on peut à nouveau prendre ses aises après un samedi après-midi au coude à coude, les doudounes, parkas et autres anoraks n'arrangeant rien à cette impression de confinement. Même le Kop n'a rempli ses extrémités qu'en cours de match.
A l'occasion du dernier match de l'année civile, la Meinau avait revêtu ses habits de Noël : on n'a pas retrouvé l'arche du Christkindelsmarik, victime des mesures de sécurité, mais le parvis est décoré de guirlandes lumineuses. Le Père Noël est naturellement dans les parages, mais on n'a pas poussé les investigations jusqu'à la tribune Est famille, dommage c'était sans doute le moment. Enfin, pratiquement tous les spectateurs arrivés à l'heure purent enfiler l'habituel bonnet en fibres provenant de bouteilles recyclées.
Wind of change
Après un début de match plutôt alerte, le rythme retombe et la nostalgie du samedi après-midi passé guette déjà. Un samedi décidément mémorable, marqué par la fraternisation entre les deux kops autour de leur punching ball préféré à la fin de la rencontre.
En écho au T-shirt porté la semaine passée lors des échauffements (#Ne tuez pas le foot, avec un # ça fait plus moderne, comme le désormais fameux #Je vais au stade), les ultras ont eu l'idée de conserver ce slogan rassembleur en mettant la Ligue devant ses contradictions. Trois banderoles qui rappellent que le foot n'est pas seulement menacé par quelques crétins - dont un spécimen moins explosif s'est illustré vendredi - prenant la forme de l'opération suivante :
"Interdictions de déplacement" + "Fermetures de tribunes" + "Matchs en semaine" = "Ne tuez pas le foot", avec un résultat souligné en rouge.
Ces banderoles pourront à coup sûr resservir souvent, car si le port de la moustache est tombé en désuétude, les instances regorgent d'inventivité en matière de mesures franchement rasoir.
Ride like the wind
Après cet intermède nécessaire, l'ambiance de Noêl reprend ses droits, sur l'air de "Vive le vent" remixé en "Strasbourgeois, Strasbourgeois, Strasbourgeois, allez !". Il fait froid, on se prend par les épaules, on saute, dans les autres tribunes on ose même taper dans les mains, il paraît que cela les réchauffe.
Bien que glaciale et brumeuse climatologiquement parlant, l'ambiance se réchauffe, une autre cible bien commode récoltant sifflets et quolibets. Pointilleux, bavard, M. Rouinsard contribua à réchauffer singulièrement l'atmosphère. Le trio arbitral, coupable d'avoir oublié un corner en faveur du Racing, regagna les vestiaires sous des lazzi appuyés, même de la tribune premium.
Parallèlement, les 11 Strasbourgeois se regroupèrent quelques instants pour faire le point, se calmer un peu et récolter les encouragements du public sur la route des vestiaires.
Alors que l'hypothèse du 0-0 prenait de plus en plus d'épaisseur, malgré les encouragements de la tribune Ouest, Jérémy Grimm se chargea par un missile à l'allemande de rassurer la Meinau.
L'antre de la rue de l'Extenwoerth resta ensuite fidèle à sa réputation explosive cette saison : nous en arrivons désormais à 8 cartons rouge et 5 penaltys en dix rencontres !
Une fois la victoire entérinée par un troisième but, la tribune Nord put faire sienne un refrain indémodable : "Et un, et deux, et trois zéro !", et le reste du stade de répondre à l'appel aux armes du Kop et de terminer le match debout.
Le tour d'honneur est réalisé consciencieusement, une large partie du stade restant fêter ce quatrième succès de rang et une place sur le podium provisoire. Le noyau dur du Kop prolongea encore quelques minutes son séjour extatique, conscient que cette semaine à domicile parfaitement négociée, riche de six buts et de six points, laissait augurer une année 2017 de tous les possibles.
