Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Crémant ou champagne ?

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Par zottel
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Salim Arrache. Il a gardé de bons souvenirs de l'Alsace © Karim Chergui

Le Racing et Reims tirent peut-être leurs dernières cartouches en L2 avant longtemps. Vous aimez la glorieuse incertitude du sport, en voilà.

A la guillotine, Luis


La saison avait commencé de manière catastrophique pour Reims. Installé depuis quatre saisons en L2, terminant 13ème à cinq points du premier reléguable la saison dernière mais sans avoir jamais réellement tremblé pour le maintien, on aurait pu attendre mieux. Mais le départ de Fauré et Féret affaiblit considérablement l'équipe à l'intersaison, et le vieux Stade se retrouva lanterne rouge à l'heure de recevoir le Racing.

Moment ô combien crucial, car Didier Tholot venait d'être remplacé par Luis Fernandez, dont on se souvient qu'il est le seul entraîneur français vainqueur d'une coupe d'Europe (la défunte C2, en 1996) avant qu'il ne devienne clown radiophonique. Souvenons-nous de ce match aller: Radiostub n'avait que cinq soirées, et buvait encore de la grenadine. Ce fut une formidable fessée pour le Racing (1-4) - la plus belle de la saison avec le match à Bollaert.

Entretemps, l'équipe de Reims s'est un peu ressaisie grâce à l' «Entraînor» ; des bannis sont devenus des joueurs-clé, comme Salim Arrache ou Fortès, et réciproquement (Tacalfred, Mandanne). De nombreux renforts sont arrivés en hiver: Fauré, Touré, Kamissoko, Thiam. Las, Fauré est encore miné par des problèmes personnels ; le gardien Liébus se blesse au mois de mars et n'a pas rejoué à ce jour. Fernandez, c'est surtout un plus incontestable au moral des troupes, la fraîcheur d'un gars qui n'a plus grand-chose à prouver.

Mais c'est aussi des compositions ésotériques, des après-match de showman, des coups de bluff incessants entre les discours d'avant match et les équipes alignées, un projet de jeu étonnamment frileux, malgré de belles victoires comme à Boulogne (0-3, bien fait). En terme de bilan, le Stade n'a pas réellement relevé la barre.

La saison de Reims c'est aussi les grandes affaires en coulisses, les trois points « offerts » à Brest sur une décision d'un tribunal breton, malgré un match rejoué et perdu par les Brestois ; enfin, la bagarre à Nîmes qui se termine, comme à l'école quand la maîtresse est fatiguée, avec une punition collective. Comme on dit ici, à club punk, punk et demi.

Il est difficile de prévoir la réaction de cette équipe qui vient quasiment d'apprendre sa relégation sur tapis vert, mais on aurait tort de sous-estimer le caractère qu'a demandée cette longue lutte pour le maintien. Lutte qui aurait pu mieux se terminer. Allons Rémois, mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade, tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint ? Je te fais notre alcade, ne tire pas sur un autre galérien.

L'équipe possible:

Equipe


Côté Racing


La défaite à Boulogne a laissé la déplaisante impression que la montée, ben c'est pas dans encore dans la poche. Selon les méthodes de prospective maintes fois éprouvées et abondamment documentées dans l'oeuvre du professeur Duschmurtz (Institut du Pouce Mouillé) il apparaît qu'il faut surtout gagner. Les monstres boulonnais, les colosses tourangeaux et les terreurs messines sont à l'affut à deux points, et le Racing serait bien inspiré de ne pas trop compter sur une victoire à la Mosson pour son dernier match.

Avec un sens du swing, ou du suspense, que l'on doit nous envier jusqu'à Marseille, le Racing balance cette saison entre l'enthousiasmant et l'exécrable. Malheureusement, cette défaite à Boulogne étant l'étalon le plus récent, et donc le meilleur, de la forme de l'équipe, on tremble un peu.

Il faudra encore faire sans Harlington Shereni ni Emil Gargorov, dont on a appris durant la semaine qu'ils sont un peu les "papas" de l'équipe. Il va donc falloir se rabattre sur les bambins Pierre Ducrocq (32 ans), Grégory Paisley (32 ans), Stéphane Cassard (36 ans), etc. En fait, peu de mouvements sont à prévoir par rapport à l'équipe vaincue à Boulogne, en partie faute d'alternatives. Néanmoins Steven Pelé devrait revenir et stabiliser un peu la défense - et l'on sait combien il est important de marquer le premier pour cette équipe. Zoltan Szelesi, pourtant bon à Boulogne, devrait laisser le couloir droit à Ducrocq, lui qui n'était pas terrible. Yassine Bezzaz va peut-être chiper la place de Marcos Dos Santos en soutien de Kandia Traoré, ou le couloir gauche de Mamadou Dioulde Bah qui passerait sur le banc.

Gageons tout de même, nom de Dieu, que le Racing saura faire son boulot face à la lanterne rouge, à domicile qui plus est. Un match bien mené et une Meinau chaleureuse seraient la meilleure préparation avant d'aller à Montpellier.

L'équipe très probable:

Equipe

zottel

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