Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - ASIM, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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© rachmaninov

Le Racing atomise un record et cela se fête à la Meinau. Revivons ensemble cette première historique.

Un diner presque parfait


Le Racing nouvelle version reçoit Illzach Modenheim pour le compte du championnat de France amateur niveau 2. Pas de quoi mettre la France en émoi, ni même faire trembler la mythique enceinte de la Meinau. A vrai dire, le stade en a vu d'autres : Manchester Utd, l'Ajax, Liverpool, le Milan AC et bien d'autres adversaires prestigieux ont déjà foulé sa pelouse. Mais voilà, au Racing on ne fait rien comme les autres, alors les petits plats ont été mis dans les grands... Damned, les DNA ont déjà piqué la formule.

Pour l'apéritif, celui qui a endossé la casquette du chef propose deux matchs de football féminin. L'ouverture se fait donc par les « pitchounes » puis vient le tour des filles de Vendenheim, fraichement promues en première division. Et comme le hasard fait bien les choses, c'est l'Olympique Lyonnais champion d'Europe en titre qu'elles reçoivent. De nombreux amateurs de sport se sont déplacés pour cet évènement. Et les plus chanceux auront pu croiser Jean Michel Aulas, de meilleure humeur que lors de son dernier passage à la Meinau. Pour rappel, en 2008 le président lyonnais avait souhaité aux Strasbourgeois de croupir quelques années en L2 pour se calmer un peu.

A la pause, les anciens viennent passer symboliquement le relai à la nouvelle génération. Haie d'honneur, discours, la saison du Racing est lancée. Malgré toute la bonne volonté des filles, Lyon est trop fort et le match de gala se solde par un lourd 10-0. Au coup de sifflet final, le public applaudit chaleureusement les 22 actrices. Certains quittent le stade ne voulant pas risquer l'overdose de football. La suite leur donnera tort.

« On va gagner »


Voilà donc le match tant attendu, la première rencontre de cinquième division à la Meinau devant 9 813 spectateurs, officiellement. Le précédent record est pulvérisé.

Le décor est posé, il s'agit d'un match hors normes. Dès l'échauffement, l'ambiance est étrange. L'air n'est pas électrique comme pour certains chocs de première division, mais assurément ce n'est pas un soir ordinaire. La sono crache des vieux tubes comme le prophétique « Quatre buts au fond des caisses » des années 1990. Les Ultra Boys sont effectivement « debout dans le quart de virage » et c'est devant eux que les joueurs ont choisi de s'échauffer. Ce soir le public est venu nombreux pour « voir une équipe qui gagne ». C'est donc dans cette dimension parallèle que les joueurs font leur entrée sur la pelouse. Dans le Kop, une banderole rend sobrement hommage à la fidélité des trois têtes de pont du nouveau Racing : Jean-Marc Kuentz, François Keller et David Ledy. Assurément, leur engagement a rassuré sur l'avenir du club.

Les premiers chants partent du quart de virage, les premiers applaudissements des autres tribunes. Thomas Martin inscrit rapidement le premier but et rassure les spectateurs quant au statut d'hyper-favori qui sera celui du Racing cette année. Le Kop se libère et lance un premier « aux armes » qui malheureusement ne trouvera pas d'écho dans une Meinau pourtant réceptive. Pas grave, le capo essaie alors « lève toi si tu es Strasbourgeois » qui fera quitter leurs sièges fraichement nettoyés aux spectateurs alsaciens.

« Challenge fédé »


2-0 à la mi-temps, c'est avec le sourire que les joueurs rentrent aux vestiaires. S'ils tendent l'oreille, ils ont pu entendre un medley des meilleurs moments de France Bleu Alsace où Eric Sold et Mathieu Dubrulle font vibrer leurs cordes vocales, et nos poitrines. Pour ceux qui étaient déjà à la buvette, l'envolée lyrique est disponible ici (réalisé par jpdarky et id et proposé au club par la Fédération des Supporters).

Dans un second temps, une vingtaine d'enfants foule la pelouse de la Meinau pour défier Thomas Aupic lors d'une séance de tirs aux but. Moment inoubliable pour eux, comme pour leurs parents. La Fédération des Supporters, qui organisait ce challenge, propose un résumé et des photos sur son site de cette animation dédiée à Dominique Dropsy, actuellement malade.

« Dans les étoiles »


En seconde période, l'ambiance met du temps à démarrer, la chaleur pesant sur les organismes. Heureusement les Bleus ont la bonne idée de marquer par deux fois et de venir fêter le but avec un quart de virage Nord-Ouest en fusion. Quel plaisir de voir la joie de ces jeunes joueurs, qui communient avec leurs supporteurs. Pourvu que ça dure. Le match se finit sur un HUMBA, ce fameux chant importé d'Outre-Rhin. Un message personnel pour l'ex-Mozart de la finance y sera glissé, sous les applaudissements spontanés du stade.
Ce chant célébrant les liens qui unissent les UB90 et leurs homologues de Karlsruhe et Berlin fait écho à la banderole qui sera déployée pour remercier l'axe Berlin - Karlsruhe pour son amitié indéfectible : « on choisit ses amis, pas sa division, merci », dans la langue de Goethe évidemment.
En plus de la présence traditionnelle de supporteurs du Karlsruhe, une quinzaine de fans du Hertha BSC avaient fait le voyage depuis la capitale allemande pour assister à ce match de prestige.

Fin du match, les joueurs peuvent savourer ce premier succès à domicile. Après un tour d'honneur, ils viennent saluer le Kop et, sous l'impulsion d'un mystérieux inconnu en marcel blanc, lancent plusieurs vagues de communion avec le public. L'opération reconquête est irrémédiablement lancée.

A côté des tribunes


Si le spectacle était sur le terrain, les abords du stade ne sont pas restés vides. Les différentes associations de supporteurs permettaient de devenir membre pour la saison 2011/2012. Un peu plus loin, une boutique en plein air habillait les fans à des tarifs défiant toute concurrence. La demande fut forte, tant la précédente direction avait négligé le marketing. Enfin, le stand ruban bleu recueillait symboliquement les dons des premiers « reconstructeurs du nouveau RCS ». Une plaque sera prochainement apposée au stade avec le nom des généreux donateurs.

Seul point noir, la restauration « pas rapide » proposée à des tarifs prohibitifs. Files d'attente, rupture de stock, gageons que le prochain match permettra de corriger ces erreurs de jeunesse.

Après le match, les joueurs viendront signer des autographes devant la boutique avec les supporteurs restés les attendre. Dans un coin, Didier Monczuk discute avec des fans. Le Racing serait-il redevenu une grande famille ? Espérons le.

guigues

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