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- Par jpdarky, zottel, iuliu68
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Intéressons nous au National. Alors que tant de Strasbourgeois fuient, et pas seulement Gilbert Gress, Uzès suit tout ! Ce doit être très absorbant.
Uzès est une ville du Sud ordinaire, sans receveur des impôts, sans travail, tapissée d'une épaisse couche de viande cuite au soleil reposant là, à cuver le pastis. C'est bien simple, on n'entendrait rien, sinon grouiller les cigales et les mélanomes malins, s'il n'y avait parfois une éruption de putaing-cong-connard traversant comme une onde la masse inerte des Uzétiens. C'est quand il s'agit de savoir si le cochonnet est pris, ou Fanny, on ne sait trop; dans le doute, il vaut mieux se ranger à l'avis du premier couteau sorti.
Dans ces conditions, comment permet-on à ces individus de s'inscrire en National, un championnat ordinairement bien tenu par des gens propres ? Le drame est qu'au moment du repêchage, la commission avait le choix entre faire monter un certain club vosgien de sinistre mémoire, par miséricorde, ou maintenir les Gardois. Le président de la commission décroche son téléphone, appelle dans les Vosges, il s'appellerait Jean-Louis, ou Jean-Claude, ou Quézac. Il n'y a qu'un téléphone dans le bled, au cimetière, donc il attend, finalement on lui passe l'entraîneur (en effet, le président est en cure, avec le préfet, pour tout l'été). A peine a t-il le temps de se présenter, que le type du club, très sec, l'agonit d'injures. Le gars de la commission raccroche, se tourne vers ses collègues : "Bon les enfants nous n'avons pas le choix, Raon nous lâche, on s'en tape, appelez les déglingués du pont là, ouais, nan mais on s'en fout, c'est pour le National de toute façon". Le dégradé des maillots du Racing 2013/2014 illustre parfaitement la nature hybride du National, division bâtarde de la pyramide du football français. Génie évocateur de la conception textile du XXIème siècle.
ESUPDG signifie Entente Sportive Uzès, Putaing De conG, pardon, Pont Du Gard. Uzès et son ESUPDG sera donc le match inaugural d'une saison d'interrogation et de perplexité devant les clubs qui osent contester la promotion du Racing. Ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas du club corpo de l'ES, mais d'un club de football du Languedoc-Roussillon - région chère au coeur de notre bienfaiteur [lien=http://www.lalsace.fr/fr/images/A1D4AD07-E151-496A-9D78-0E3654CA836A/ALS_03/alain-fontanel-secretaire-national-et-adjoint-de-roland-ries-maire-de-strasbourg-photo-dominique-gutekunst.jpg]Alain Fontanel[/lien].
Au delà de l'ineptie de jouer au football dans un climat si inhospitalier, on peut légitimement se demander le rapport entre un pont et le football, quand ce pont n'est ni un grand pont, ni un petit pont, ni un Pontus Farnerud. C'est en réalité un aqueduc romain. L'aspect gênant à l'ESUPDG, c'est l'acharnement à vouloir jouer sur le pont; rien que la saison dernière, on déplore la mort de plusieurs dizaines de supporters suite à des pogos incontrôlés provoqués par les buts de l'armada offensive du club. Précipités de plus de 300 mètres, les pauvres hères n'ont eu aucune chance. Mais c'est toujours ça pour la couche de viande cuite évoquée plus haut.
On imagine combien l' "entente sportive" a dû être difficile. Ailleurs, il y eut de longs débats pour que "Saint Germain" ne soit pas noyé dans "Paris", pour que les Pierrots trouvent leur place au Racing. A Uzès, il a fallu s'entendre avec le Pont, personnage hiératique de l'arrière-pays gardois qu'on avait jamais entendu marquer son assentiment sur quelque sujet que ce soit. On ignore quels ont été les termes de l'accord, ni même quelle devait être la contribution exacte du Pont à l'aventure sportive, mais c'est ainsi; se sentant solidement épaulé par le Pont, l'ESUPDG pouvait s'élancer vers les cimes du football européen avec ses petites jambes et son blaze à la noix.
Le Pont, il est vrai, est d'âge respectable. Il en a coulé de l'eau sous lui-même, comme Gilbert Gress, mais on leur pardonnera, précisément en raison de leur âge. Il est amusant que la rivière s'appelle le Gardon alors que c'est la Moselle à Pont-à-Mousson, et non la mousson, un système de vents périodique des régions tropicales, ce qui n'a rien à voir. Incohérence de dénominations topographiques qui devrait choquer n'importe quel citoyen doué de sens commun, mais c'est un autre débat, ouvrons un fil sur le forum.
Les manières de vieillard de l'ouvrage d'art font passer l'ESUPDG pour un gamin, lui qui est né tardivement de la fusion avec l'ancien club d'Uzès, l'E.S. Gallia Club d'Uzès. Attention là aussi : le club corpo de l'E.S. n'a pas fusionné avec le Restaurant Universitaire historique, ce ne sont que des homonymes troublants.
Las, encore une fusion. Cette plaie moderne de l'uniformisation par l'agrégation ! Comme si la somme de deux daubes avait la moindre chance de créer par magie quelque chose d'intéressant qui dissimulerait la petitesse et la banalité de ses composantes ! Comme si deux bras cassés faisait autre chose qu'un manchot ! Deux cartons jaunes, un carton rouge !
Si on va par là, alors allons-y, pourquoi pas des communautés de communes ou des fusions de départements ? C'est grotesque. Les exemples de l'inanité de ce genre d'opération sont nombreux, les plus éclatants dans la médiocrité étant Arles-Avignon et ETG, évidemment.
On ne pourra pas fusionner indéfiniment, tout le monde sait quel est le terme logique de la grande fusion qui nous emmènera tous dans un grand champignon brillant (cf Nostradamus, "Après la mèche argentée helvetico-neudorfoise bougonne, chienlit viendra", p 125). Imaginons seulement qu'on fusionne tout Uzès. On fusionnerait certes sans regret la pétanque, les joueurs Fanny - l'auteur ne sachant toujours pas à ce jour si cette saleté de cochonnet était pris - mais qu'adviendra-t-il si l'on fusionne aussi l'autre pilier de la culture uzétienne, le Haribo ? Est-ce seulement légal ? Car quand il s'agit de prise de cochonnet, dans le doute, ne faut-il pas se rallier à celui qui appelle son avocat ?
Il faut l'évoquer, car ce n'est pas trop d'être prévenu avant de pénétrer dans le Musée Haribo, avant que vous reviennent tous ces souvenirs de bonbons gluants imputrescibles en gelée.
Un niveau minimal de chimie, acquis en général en troisième année de maternelle suite à la consommation de son premier savon suffit à éveiller la méfiance envers les bonbons Haribo. Éternellement mous, colorés et luisants dans leurs emballages, vous toisant de leur présentoir d'1m50 au supermarché de votre enfance, les Haribo n'appartiennent pas au même monde que la tomate et le jambon et maître Yoda. Le bonbon Haribo ne vieillit jamais. Qui a déjà vu un bonbon Haribo périmé ? Il est fait en poudre d'os, ou becs de poule, ou poils de rat, en tout cas c'est une valorisation inavouable d'un sous-déchet de l'industrie alimentaire, tout vous l'indique.
On croit l'oublier, le vieil ours en gelée Haribo, une fois passé les années terribles de l'enfance ? Une fois que plus personne ne songe à vous faire évoluer dans un monde de sucre et couleurs hideuses, pour éviter que vous ne sombriez dans la contemplation et la sagesse, une fois que vous pouvez commencer à vous venger par t-shirts Metallica interposés ? Vous ne mangez plus que de la réglisse ? Vous le croiserez forcément à nouveau. Avec un cocktail gin/vodka. Ou dans cette nouvelle hallucinée de Philip K. Dick. On s'en souvient : suite à un holocauste nucléaire les ours Haribo se disputent la galaxie avec les seuls autres survivants, une race de scorpions mutants. L'affaire se solde au moment ou le Roi Scorpion sort son mètre ruban pour savoir si le cochonnet galactique est pris. Dans le doute, il faut toujours se ranger à l'avis de celui qui mesure avec un mètre ruban élastique.
Il faut savoir qu'Haribo sponsorise secrètement l'ESUPDG. L'entreprise a donc déjà posé quelques tentacules gélatineux sur le club, et c'est probablement là un autre projet de fusion rampante. Deux membres de la Police Judiciaire strasbourgeoise, qui font des extras comme investigateurs privés le week-end, nous on fait parvenir les maquettes des nouveaux blasons et maillots de l'ESUPDG. C'est assez audacieux, il faut bien le dire, en particulier en ce qui concerne le maillot. Comme rien n'arrête l'esprit innovateur des gens qui ont le pognon, l'accoutrement officiel du club ne devrait pas se limiter au maillot/salopette, shorts et chaussettes, mais imposerait aussi le port d'une perruque aux joueurs locaux. Élégance et bon goût, classe et raffinement (voir figures 1 & 2, attention, exclusivité Racingstub.com).
Figure 1 A gauche, le blason actuel qui illustre à merveille le drame de la démocratisation de Photoshop dans les milieux intellectuellement et esthétiquement défavorisés. A droite, le projet de nouveau blason conçu par les créateurs de chez Haribo, en échange du pognon.
Figure 2 Projet de maillot 2014/2015. Toute la jeunesse associée à Haribo et l'énergie des kilos de sucre des bonbons symbolisées par l'innovation du maillot-salopette et de la perruque amusante. Génie de la conception mercatique moderne.
Et cela n'est que le début de l'évolution de ce club, l'avenir est sans limites et plein de promesses folles quand on laisse libre-cours à la créativité foisonnante des génies du design post-moderne.
Figure 3 Au début ils ont juste changé les maillots, moi, ça ne me dérangeait pas, l'important c'était les trois points. Après, ils ont changé le blason du club, bon, j'ai rien dit, ils avaient l'argent, donc c'est normal après tout. Et quand ils ont obligé les supporters à venir déguisés en Bams pour l'impact visuel, il n'y avait plus personne pour prendre ma défense. Je veux mourir.
Oui bon, passons.
Trop de fusion tue. Il arrive un moment où il faut s'élever contre la folie des hommes. Laissons l'ours Haribo attendre la fin de l'univers, mais ne le mêlons jamais à l'ESUPDG. Soyons respectueux de l'ordre cosmique ! Dieu a créé le Pont du Gard, Gilbert Gress et l'ours gélatineux dans un dessein indistinct, certes, mais dont on ne doit pas douter. Serait-il concevable, par exemple, que Gilbert Gress devienne un vieux pont ? Un vieil ours ? En gelée, au gré des fusions et fantaisies modernes ? Gelé pourquoi d'ailleurs, à cause de l'exil fiscal dans les Alpes ?
Du reste il n'y a pas de honte, on tient de Steven Pelé que les jeunes d'aujourd'hui ne supportent pas davantage d'être en gelée. C'est parce qu'il n'y a plus d'autorité. Alors qu'il en faudrait parfois: qu'il s'agisse de prise de cochonnet ou de Gilbert Gress, dans le doute, les experts sont formels, il faut toujours se rallier à celui qui a la plus grosse.
Co-écrit par zottel, iuliu68 et jpdarky
Pont trop n'en faut
Dans ces conditions, comment permet-on à ces individus de s'inscrire en National, un championnat ordinairement bien tenu par des gens propres ? Le drame est qu'au moment du repêchage, la commission avait le choix entre faire monter un certain club vosgien de sinistre mémoire, par miséricorde, ou maintenir les Gardois. Le président de la commission décroche son téléphone, appelle dans les Vosges, il s'appellerait Jean-Louis, ou Jean-Claude, ou Quézac. Il n'y a qu'un téléphone dans le bled, au cimetière, donc il attend, finalement on lui passe l'entraîneur (en effet, le président est en cure, avec le préfet, pour tout l'été). A peine a t-il le temps de se présenter, que le type du club, très sec, l'agonit d'injures. Le gars de la commission raccroche, se tourne vers ses collègues : "Bon les enfants nous n'avons pas le choix, Raon nous lâche, on s'en tape, appelez les déglingués du pont là, ouais, nan mais on s'en fout, c'est pour le National de toute façon". Le dégradé des maillots du Racing 2013/2014 illustre parfaitement la nature hybride du National, division bâtarde de la pyramide du football français. Génie évocateur de la conception textile du XXIème siècle.
ESUPDG signifie Entente Sportive Uzès, Putaing De conG, pardon, Pont Du Gard. Uzès et son ESUPDG sera donc le match inaugural d'une saison d'interrogation et de perplexité devant les clubs qui osent contester la promotion du Racing. Ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas du club corpo de l'ES, mais d'un club de football du Languedoc-Roussillon - région chère au coeur de notre bienfaiteur [lien=http://www.lalsace.fr/fr/images/A1D4AD07-E151-496A-9D78-0E3654CA836A/ALS_03/alain-fontanel-secretaire-national-et-adjoint-de-roland-ries-maire-de-strasbourg-photo-dominique-gutekunst.jpg]Alain Fontanel[/lien].
Au delà de l'ineptie de jouer au football dans un climat si inhospitalier, on peut légitimement se demander le rapport entre un pont et le football, quand ce pont n'est ni un grand pont, ni un petit pont, ni un Pontus Farnerud. C'est en réalité un aqueduc romain. L'aspect gênant à l'ESUPDG, c'est l'acharnement à vouloir jouer sur le pont; rien que la saison dernière, on déplore la mort de plusieurs dizaines de supporters suite à des pogos incontrôlés provoqués par les buts de l'armada offensive du club. Précipités de plus de 300 mètres, les pauvres hères n'ont eu aucune chance. Mais c'est toujours ça pour la couche de viande cuite évoquée plus haut.
On imagine combien l' "entente sportive" a dû être difficile. Ailleurs, il y eut de longs débats pour que "Saint Germain" ne soit pas noyé dans "Paris", pour que les Pierrots trouvent leur place au Racing. A Uzès, il a fallu s'entendre avec le Pont, personnage hiératique de l'arrière-pays gardois qu'on avait jamais entendu marquer son assentiment sur quelque sujet que ce soit. On ignore quels ont été les termes de l'accord, ni même quelle devait être la contribution exacte du Pont à l'aventure sportive, mais c'est ainsi; se sentant solidement épaulé par le Pont, l'ESUPDG pouvait s'élancer vers les cimes du football européen avec ses petites jambes et son blaze à la noix.
Le Pont, il est vrai, est d'âge respectable. Il en a coulé de l'eau sous lui-même, comme Gilbert Gress, mais on leur pardonnera, précisément en raison de leur âge. Il est amusant que la rivière s'appelle le Gardon alors que c'est la Moselle à Pont-à-Mousson, et non la mousson, un système de vents périodique des régions tropicales, ce qui n'a rien à voir. Incohérence de dénominations topographiques qui devrait choquer n'importe quel citoyen doué de sens commun, mais c'est un autre débat, ouvrons un fil sur le forum.
Les manières de vieillard de l'ouvrage d'art font passer l'ESUPDG pour un gamin, lui qui est né tardivement de la fusion avec l'ancien club d'Uzès, l'E.S. Gallia Club d'Uzès. Attention là aussi : le club corpo de l'E.S. n'a pas fusionné avec le Restaurant Universitaire historique, ce ne sont que des homonymes troublants.
Uzès coutumes
Las, encore une fusion. Cette plaie moderne de l'uniformisation par l'agrégation ! Comme si la somme de deux daubes avait la moindre chance de créer par magie quelque chose d'intéressant qui dissimulerait la petitesse et la banalité de ses composantes ! Comme si deux bras cassés faisait autre chose qu'un manchot ! Deux cartons jaunes, un carton rouge !
Si on va par là, alors allons-y, pourquoi pas des communautés de communes ou des fusions de départements ? C'est grotesque. Les exemples de l'inanité de ce genre d'opération sont nombreux, les plus éclatants dans la médiocrité étant Arles-Avignon et ETG, évidemment.
On ne pourra pas fusionner indéfiniment, tout le monde sait quel est le terme logique de la grande fusion qui nous emmènera tous dans un grand champignon brillant (cf Nostradamus, "Après la mèche argentée helvetico-neudorfoise bougonne, chienlit viendra", p 125). Imaginons seulement qu'on fusionne tout Uzès. On fusionnerait certes sans regret la pétanque, les joueurs Fanny - l'auteur ne sachant toujours pas à ce jour si cette saleté de cochonnet était pris - mais qu'adviendra-t-il si l'on fusionne aussi l'autre pilier de la culture uzétienne, le Haribo ? Est-ce seulement légal ? Car quand il s'agit de prise de cochonnet, dans le doute, ne faut-il pas se rallier à celui qui appelle son avocat ?
Haribo le lavabo
Il faut l'évoquer, car ce n'est pas trop d'être prévenu avant de pénétrer dans le Musée Haribo, avant que vous reviennent tous ces souvenirs de bonbons gluants imputrescibles en gelée.
Un niveau minimal de chimie, acquis en général en troisième année de maternelle suite à la consommation de son premier savon suffit à éveiller la méfiance envers les bonbons Haribo. Éternellement mous, colorés et luisants dans leurs emballages, vous toisant de leur présentoir d'1m50 au supermarché de votre enfance, les Haribo n'appartiennent pas au même monde que la tomate et le jambon et maître Yoda. Le bonbon Haribo ne vieillit jamais. Qui a déjà vu un bonbon Haribo périmé ? Il est fait en poudre d'os, ou becs de poule, ou poils de rat, en tout cas c'est une valorisation inavouable d'un sous-déchet de l'industrie alimentaire, tout vous l'indique.
On croit l'oublier, le vieil ours en gelée Haribo, une fois passé les années terribles de l'enfance ? Une fois que plus personne ne songe à vous faire évoluer dans un monde de sucre et couleurs hideuses, pour éviter que vous ne sombriez dans la contemplation et la sagesse, une fois que vous pouvez commencer à vous venger par t-shirts Metallica interposés ? Vous ne mangez plus que de la réglisse ? Vous le croiserez forcément à nouveau. Avec un cocktail gin/vodka. Ou dans cette nouvelle hallucinée de Philip K. Dick. On s'en souvient : suite à un holocauste nucléaire les ours Haribo se disputent la galaxie avec les seuls autres survivants, une race de scorpions mutants. L'affaire se solde au moment ou le Roi Scorpion sort son mètre ruban pour savoir si le cochonnet galactique est pris. Dans le doute, il faut toujours se ranger à l'avis de celui qui mesure avec un mètre ruban élastique.
Il faut savoir qu'Haribo sponsorise secrètement l'ESUPDG. L'entreprise a donc déjà posé quelques tentacules gélatineux sur le club, et c'est probablement là un autre projet de fusion rampante. Deux membres de la Police Judiciaire strasbourgeoise, qui font des extras comme investigateurs privés le week-end, nous on fait parvenir les maquettes des nouveaux blasons et maillots de l'ESUPDG. C'est assez audacieux, il faut bien le dire, en particulier en ce qui concerne le maillot. Comme rien n'arrête l'esprit innovateur des gens qui ont le pognon, l'accoutrement officiel du club ne devrait pas se limiter au maillot/salopette, shorts et chaussettes, mais imposerait aussi le port d'une perruque aux joueurs locaux. Élégance et bon goût, classe et raffinement (voir figures 1 & 2, attention, exclusivité Racingstub.com).
Figure 1 A gauche, le blason actuel qui illustre à merveille le drame de la démocratisation de Photoshop dans les milieux intellectuellement et esthétiquement défavorisés. A droite, le projet de nouveau blason conçu par les créateurs de chez Haribo, en échange du pognon.
Figure 2 Projet de maillot 2014/2015. Toute la jeunesse associée à Haribo et l'énergie des kilos de sucre des bonbons symbolisées par l'innovation du maillot-salopette et de la perruque amusante. Génie de la conception mercatique moderne.
Et cela n'est que le début de l'évolution de ce club, l'avenir est sans limites et plein de promesses folles quand on laisse libre-cours à la créativité foisonnante des génies du design post-moderne.
Figure 3 Au début ils ont juste changé les maillots, moi, ça ne me dérangeait pas, l'important c'était les trois points. Après, ils ont changé le blason du club, bon, j'ai rien dit, ils avaient l'argent, donc c'est normal après tout. Et quand ils ont obligé les supporters à venir déguisés en Bams pour l'impact visuel, il n'y avait plus personne pour prendre ma défense. Je veux mourir.
Oui bon, passons.
Plaidoyer pour le respect de Gilbert Gress
Trop de fusion tue. Il arrive un moment où il faut s'élever contre la folie des hommes. Laissons l'ours Haribo attendre la fin de l'univers, mais ne le mêlons jamais à l'ESUPDG. Soyons respectueux de l'ordre cosmique ! Dieu a créé le Pont du Gard, Gilbert Gress et l'ours gélatineux dans un dessein indistinct, certes, mais dont on ne doit pas douter. Serait-il concevable, par exemple, que Gilbert Gress devienne un vieux pont ? Un vieil ours ? En gelée, au gré des fusions et fantaisies modernes ? Gelé pourquoi d'ailleurs, à cause de l'exil fiscal dans les Alpes ?
Du reste il n'y a pas de honte, on tient de Steven Pelé que les jeunes d'aujourd'hui ne supportent pas davantage d'être en gelée. C'est parce qu'il n'y a plus d'autorité. Alors qu'il en faudrait parfois: qu'il s'agisse de prise de cochonnet ou de Gilbert Gress, dans le doute, les experts sont formels, il faut toujours se rallier à celui qui a la plus grosse.
Co-écrit par zottel, iuliu68 et jpdarky
