Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bâle - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Le temps d'une petite soirée, la marraine de Cendrillon (la bonne fée UEFA) a eu la bonne idée de nous sortir du quotidien poussiéreux et miséreux du championnat. 1200 grands enfants ont voulu croire au conte et se sont déplacés au pays du chocolat

Tous les moyens sont bons pour se rendre en Suisse : carrosse, citrouille mais aussi voiture, bus et autostop (y'en a eu 2 !). Bâle ça parle à peu près allemand comme à Graz mais ce n'est pas la même architecture. En effet, elle reste la ville des chantiers, un peu comme le Racing toujours en reconstruction ou déconstruction suivant les dirigeants, les résultats et l'humeur du moment. En somme une ville qui ressemble d'une certaine manière à notre club, un signe pour ceux qui veulent se raccrocher à n'importe quoi du moment que ça permet de s'évader un peu et d'y croire un soir, CE soir !

L'excitation est donc à son paroxysme mais le début de la fête est gâchée pour les membres de groupes de supporters venus en bus puisque les douaniers suisses ont décrété qu'ils allaient se faire plaisir avec au programme soirée palpation et fouille des effets personnels (sacs et bijoux de famille), et plus si affinités. Plus de 200 personnes qu'on fait sortir deux par deux, fouille minutieuse à la vitesse propre à ce pays et des questions d'outre-tombe: « vous avez un pistolet sur vous ? ». Ben non, on va juste voir un match de foot nous, désolé. Bref, que du bonheur. Résultat : le parcage visiteur n'a pas de groupe moteur pour l'ambiance lors du premier quart-d'heure et les 200 retardataires auront raté le premier but. Et dire que le club et les autorités exhortent les supporters à venir en bus quitte à user de subterfuges comme la soi-disant non-vente des billets aux supporters venus en indépendant...

Le principal est que les 1200 supporters aient bien fini dans le parcage du stade Sankt Jacob Park qui n'est pas très garni comme prévu, le prix des billets ayant sans aucun doute découragé beaucoup de monde. A ce propos, une banderole des UB90 avait été introduite pour condamner la politique tarifaire pratiquée mais elle fut confisquée par la sécurité...strasbourgeoise (!) qui laissa passer en revanche l'écharpe confectionnée pour l'occasion par un supporter strasbourgeois : « 35 euros : tarif de P... ». Modèle du genre, le stade bâlois en jette. L'entrée se fait par des tourniquets automatiques où on poinçonne son billet électromagnétique. Une fois à l'intérieur on ne peut que remarquer la propreté des lieux et les écrans géants qui rediffusent les ralentis des actions chaudes durant le match ainsi que les statistiques sur les corners et même les interviews des joueurs après la partie ! Pour ce qui est de la configuration du stade, elle n'est pas sans rappeler les stades britanniques sans grillages et proche du terrain. D'ailleurs, cela a permis à des joueurs de tomber dans les bras de leurs proches à a fin du match comme Cassard avec sa femme par exemple (enfin sa femme, sa femme, on ne voyait pas très bien de si loin...). Peu importe finalement, le dépaysement est total (pour nous, pas pour Cassard...), c'est ça aussi le parfum de la Coupe d'Europe !

Le match commence plutôt bien puisque le Racing marque à la 16ème minute par Diané ! Le parcage explose, on entend les cris de joie, même dehors où 200 strasbourgeois chantent en faisant la queue pour rentrer dans le stade. L'ambiance commence enfin à décoller un petit peu. On a encore du mal à y croire : le Racing a marqué un but, à l'extérieur, et en Coupe d'Europe. Ça fait peut-être trop pour les fans alsaciens peu habitués à un tel miracle et qui ont encore du mal à se réveiller tant le songe est doux et voluptueux. 10 minutes plus tard c'est le but de Boka qui réveille tout ce petit monde. Et on entend dans le parcage des « pince-moi, je rêve ! » et des « Aie, pas trop fort ! ». C'est d'ailleurs ce qu'a dû se dire Diané à la 32ème minute quand il se fait accrocher par Müller qui voit rouge et par la même occasion 1200 strasbourgeois lui faire un joli « Auf Wiedersehen ! » .

La mi-temps est sifflée, le temps de se remettre de nos émotions et ça reprend de plus belle avec des occasions et une mainmise des Strasbourgeois sur le jeu. Les occasions se succèdent mais le manque de réalisme est flagrant. Pour autant tout le monde reste confiant et l'agacement n'est pas de mise pour une fois et c'est bien légitime dans un tel contexte. L'ambiance est un peu poussive et le kop strasbourgeois lance un appel aux Alsaciens qui se sont procurés des billets ailleurs dans le stade par un « lève-toi si t'es Strasbourgeois ! ». Peu de monde (pour ne pas dire personne) répond. A chacun sa théorie : les plus optimistes certifieront qu'il n'y avait aucun autre Strasbourgeois ailleurs dans les gradins, les plus satiriques affirmeront qu'en se levant et se rasseyant trop souvent les expatriés du parcage visiteur avaient peur de froisser leurs costards. Mais bon le public et les supporters bâlois ne se font plus vraiment entendre depuis le deuxième but, donc les visiteurs restent maîtres des tribunes comme les joueurs le sont sur le terrain.

On sent que la fin du match approche et une Marseillaise est lancée spontanément. Elle retentit dans tout le stade. Un moment très intense. Il ne reste plus que le coup de sifflet final pour communier avec les joueurs, ce que feront la plupart comme Diané, Boka ou bien Deroff et Cassard qui jetteront même leur maillot, quelques autres se contentant d'un signe lointain et une minorité d'un aller simple vers les douches sans passer par la case : « je fais semblant d'avoir vu qu'il y avait 1200 supporters venus pour me soutenir ». Un peu dommage car on pouvait espérer une communion plus intense mais bon la grosse satisfaction c'est bien le résultat étonnant mais mérité que le Racing a décroché ce soir-là. Tout le monde sort du parcage tranquillement, aucun problème à signaler (la sécurité bâloise fut d'ailleurs à la fois efficace et particulièrement courtoise).

Ne nous le cachons pas : nous avons vécu un moment à part. On ne pourra pas parler d'exploit non plus mais vu la situation du club, ce match-là nous a emmenés bien haut et on en avait tous bien besoin. Dans quelques jours le championnat reprendra, à chacun de descendre du haut de son rêve à son propre rythme, de refermer le livre des contes car hélas il est écrit qu'aux 12 coups de minuit la magie n'opère plus. Mais au pays de l'horlogerie les Strasbourgeois ont su arrêter le temps, espérons qu'ils fassent de même à la Meinau . Mais ça, c'est une autre histoire.

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Stammtisch
  • quarantedouze Le club n'a jamais été aussi régulier dans son aptitude à laisser les anciens du club marquer contre nous
  • gogic Mais oui on va se sauver mais c'est quand même laborieux loin du maintien tranquille
  • pando67 2-1 rennes
  • paulobreitner On va encore en récolter 4, mouloungoal l'a annoncé depuis longtemps
  • pando67 non, on va récolter au moins 3-4 points encore
  • tenseur Oui je pense aussi qu'on va finir à 36 pts
  • spike.spiegel Si ça continue comme ça, Brest n'aura bientôt plus de problème de stade pour l'Europe ^^
  • pando67 ca me va bien
  • steven Ma prédiction: nante barragiste à 32 points, 15: Le Havre 32 points, 14: Metz 35 points, 13: RCS 36 points, 12: Montpellier 38 points
  • fouxy Tant mieux que Rennes gagne en course pour l’Europe
  • paulobreitner Mais cet après-midi, c'était quand même horrible
  • paulobreitner Quelle bonne nouvelle!
  • bassila Il y a Metz Le Havre ET Nantes. Si une équipe nous dépasse c’est déjà miraculeux
  • tenseur Brest est en train de lâcher, et la fin sera terrible pour eux
  • paulobreitner Ca y est, on a 10 points d'avance sur le 17è à 3 journées de la fin
  • pando67 donc il vont gagner contre metz
  • pando67 rennes mene 1-0 face a brest donc ils sont meilleurs
  • tenseur Mathématiquement c'est pas fait. Dans le concret, ça semble fait
  • bassila On est maintenu il n’y a aucun risque. Arrêtez de croire à l’impossible.
  • tenseur Le mieux ça sera que Metz perd face à Rennes et comme ça, on sera tranquille

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