RCS - Cannes, côté tribunes

La classe nationale

Déjà, le National, cela se joue le samedi à 18 heures. Enfin des fois, pas tout le temps. Cet horaire a le mérite d'être globalement arrangeant pour tous ceux qui ont la chance de ne pas avoir d'obligations professionnelles ce jour-là. Ils seront officiellement 6 200 à remplir les travées de la Meinau. C'est à la fois beaucoup et peu.

Beaucoup pour une journée de championnat de troisième division dans un club qui a connu une année cauchemardesque sous la houlette de ses différents dirigeants. Peu pour cette enceinte mythique où certaines tribunes comme celle du Krimmeri ne sont plus ouvertes au public.

Ce sera néanmoins la cohue devant les caisses à l'entrée du match pour les spectateurs qui n'avaient pas acheté leurs billets à l'avance. Une partie manquera le coup d'envoi et le premier but du Racing. Le petit conseil de racingstub.com est donc de venir une demi-heure à l'avance pour éviter ce genre de désagrément. Le temps ainsi gagné pourra servir à s'acheter une gaufre... enfin, si les buvettes sont ouvertes ; car samedi, les courageux spectateurs ont eu le droit à une version allégée de la restauration au Racing. Sûrement une innovation Caroussel, qui s'est inspiré de la journée des supporters et de son barbecue improvisée façon club amateur.

Le championnat des tribunes

Au coup d'envoi, les UB90 déploient un voile sur la partie haute de leur virage accompagnée d'une rime « UB90 bientôt 20 d'Amour pour le RC Strasbourg ». Ce premier tifo marque le début des festivités de leur vingtième anniversaire, qui devraient durer toute l'année avec surement quelques surprises à venir. Outre l'intérêt esthétique évident de cette tête de pirate fantôme, elle avait l'intérêt plus terre à terre de masquer les nombreuses places laissées vides dans le Kop.

Le match débute sous les encouragements du quart de virage nord Ouest. Pas de protestations comme contre Evian lors de la Coupe de la ligue, pas de contestations contre une direction qui a encore démontré durant l'intersaison sa propension à se mettre le reste du monde à dos. La hache de guerre serait-elle enterrée ? Rien n'est moins sûr, mais les supporters ont choisi d'encourager les joueurs sur le terrain. Ces derniers leur rendent bien et c'est rapidement que Genghini ouvre le score.

Le public jubile et l'ambiance se maintient. Preuve que la quantité ne fait pas toujours la qualité. Le match est plaisant, l'équipe volontaire et la Meinau apprécie. Le Kop lance son traditionnel Aux armes et la Meinau suit. Seul l'arbitre arrive à arracher sifflets et quolibets sur sa prestation amateur. Fin du match : bronca. Le Racing et ses fans ont l'impression de s'être fait voler deux points et surtout une victoire méritée après une partie pleine d'envie. Les joueurs se rapprochent et saluent le public. On continue comme ça ? Chiche.